en 
 
 
cinema
Musique concerts festival actu   > sorties <

 
 

The Jacques : The four five three

le  06/11/2020   chez Modern Sky Records





Quelque soit la musique proposée aujourd’hui, les influences sont bel et bien là, références comme inspirations indéniablement présentes malgré l’effort de vouloir à tout prix sonner différemment afin de se démarquer des autres artistes et groupes qui composent et jouent tel ou tel style. En ce qui concerne The Jacques, formation de pop/rock indie anglaise aux tonalités new-waveuses et post-punk affichées, il est flagrant que ce quatuor londonien s’est longuement penché sur la question, à savoir s’il allait résonner plutôt à la manière de The Cure (le 1er titre, Born sore, en est une preuve évidente avec un jeu de guitare très ressemblant de celui de Robert Smith), de New Order et de Kraftwerk (tel que sur le 1er single, Swift Martin, avec ses lignes de synthés minimalistes, hypnotiques et répétitives), ou bien alors façon Blur (la ballade Tiny fuzzy parasite avec ses accents très années 90), Public Image Limited (Kiss the pharaoh et ses atmosphères déviantes voire anarchistes à la limite du décrochage) et Echo and The Bunnymen (Holy mamacita, le 3ème single tout en douceur et mélancolie ambiante). Bref, il y a de quoi passer d’un morceau à l’autre sans forcément retrouver une corrélation musicale particulière qui se suive !
Pour leur premier album, les 4 musiciens ont réussi à digérer leurs aîné(e)s à la fois finement et astucieusement, afin de nous offrir un remarquable condensé de rythmes tour à tour monocordes et entêtants, aussi enlevés qu’ondulants (The ugliest look ; Cradle my heart – avec un moog/instrument de musique électronique aux effets psychédéliques -), aussi sombres que lancinants (les courts Count on me pt 1 & 2 ; God’s lick – avec une cadence tournoyante, planante, un peu en perdition -), aussi « rétro » que sautillants (Do me for a fool - le 2ème single assez léger et joyeux -), et aussi rapides que ludiques pour ne pas dire dansants (Hendrik – au tempo enlevé et soutenu -). De quoi laisser une empreinte indélébile dans nos esprits, d’autant plus que la voix du chanteur et guitariste Finn O’Brien, déclenche un impact certain à nos oreilles, une impression lyrique nonchalante, trainante, assez désinvolte comme désabusée (entre autre sur Taste the mexican sun), plus parlée que chantée d’ailleurs, quelque peu trafiquée et déformée sur les bords, vibrante artificiellement (notamment sur God’s lick). C’est sûr qu’avec toutes ses remarques certes pertinentes mais parfois déroutantes ou, du moins, déconcertantes, The Jacques ne laissera vraiment personne indifférent !

C.LB



 
 
 
                                                      cinema - theatre - musique