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Samuel Strouk : Nouveaux mondes

le  05/03/2021   chez Well Done Simone/L’Autre Distriution





Impossible de renier ses centres d’intérêt comme ceux de prédilection lorsqu’on joue de la guitare aussi bien classique, voire à fortes connotations symphoniques, que jazzique avec parfois une petite pointe dite manouche pour jouer sur la multiplicité ambiante ! Si, en plus, on a touché à l’impro ici et là, histoire de faire varier un peu les plaisirs sonores, difficile de se dire après cela qu’on va se cantonner qu’à tel ou tel genre musical bien défini jusqu’à ne plus en sortir du tout ! Samuel Strouk, compositeur, guitariste et arrangeur, l’a bien compris et a décidé de s’aventurer dans un registre plutôt assez large, un moyen comme un autre d’aborder une grande palette de tonalités au sein d’un même morceau et, pourquoi pas, d’un même album.
Pour son dernier disque au titre très évocateur, il a marié autant l’acoustique épuré, à la fois doux et léger, mâtiné de violoncelle frémissant et de violon mélancolique (Prélude aux nouveaux mondes) que des rythmes enlevés sur fond de batterie cadencée, limite emportée (Nouveaux mondes – le 1er single -), le côté jazz moderne qui déraille vers le rock barré en provenance des « Balkans » (Proxima centauri) que l’esprit qui dérape venu lui d’effets épurés assez cartoonesques (Hermano Tony 1 & 2), le sombre un brin angoissant par petites touches déglinguées qui vont crescendo (My romantic Lebanon – l’instru le plus long : 8,30 minutes -) que le lumineux étincelant qui varie les cadences (Alap), la ballade typée andalouse, à la fois chatoyante, à peine relevée et néanmoins détachée (Regards purs) que celle calme, délicate et nonchalante (Lazimpat rag ; Lost birds).
Pas besoin d’étiquettes particulières à mettre sur l’un des 10 instrumentaux, ils sont tous assez dissemblables et fichtrement originaux pour plaire à tous et chacun, alliant une écriture très orchestrée (celle académique de chambre pas trop éloignée du symphonique) à une improvisation bien maîtrisée (celle du jazz à l’américaine) ! Sans se ressembler, ils forment un tout qui respire une certaine liberté de ton comme de construction, au jeu aussi coloré que subtil. Raison de plus pour aller applaudir cette section rythmique - un trio guitare, basse et batterie - avec un quatuor à cordes – le quatuor Elmire -le 26 mars prochain au Café de la Danse à Paris…

C.LB



 
 
 
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