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Julien Daïan Quintet : Cut-up

le  28/05/2021   chez French Paradox





« Quand le jazz est, quand le jazz est là… », chantait en son temps Claude Nougaro : fort de ce petit air plutôt très entraînant, capable de nous trotter dans la tête de manières incessante, on pourrait l’associer parfaitement aux mélodies légères, joyeuses, sautillantes, souriantes, primesautières, limite espiègles, que nous propose le saxophoniste Julien Daïan et son quintet, tant le rythme est, le rythme est là ! C’est d’autant plus flagrant que l’on pourrait même y danser dessus (« dansez sur moi…. », toujours du même célèbre auteur et interprète cité au tout début).
C’est cet esprit tour à tour posé, cadencé, saccadé et enlevé, que l’on retrouve ici à travers le 3ème album studio de cette formation française, qui brasse les styles sans vergogne et mélange les genres avec jovialité, donnant une ambiance assez vive et festive à l’ensemble des 10 morceaux proposés. Il y a là du jazz funky (End working ; September nine ; Storm at the beat hotel ; Shinjuku nemura nai – avec le photographe Kiyoshi Tsuzuki - ; June dance – avec le trompettiste Sylvain Gontard -), bien balancé (Trop c’est trop – avec un solo à la flûte traversière -), voire chanté façon reggae (Bring some love – avec les chanteurs Luciano et Mikey General -), et même rappé format hip-hop (Everybody love me – avec le rappeur Biship Chasten, originaire de Caroline du Nord -), sans oublier une ballade douce et délicate (Sometimes at night I think of you), ainsi qu’une reprise non chantée de Woman in chains du groupe Tears for Fears dans une belle version instrumentale où la jolie voix d’Oleta Adams est remplacée par un sax de toute beauté, celui de Guillaume Perret.
C’est bien simple, voilà un beau et spontané concentré d’influences aussi diverses que variées, libéré de toutes contraintes et autres obligations propres au jazz plus ou moins (r)enfermé sur lui-même, histoire de se faire un grand plaisir tout en offrant une belle et fraîche palette musicale contemporaine à la fois fusionnelle et explicitement métissée. On ne s’ennuie pas une seconde à l’écoute de cet opus dégingandé en forme de patchwork sonore créatif, qui a su s’entourer de musiciens talentueux tels que Octave Ducasse (batterie et percussions) et Tommaso Montagnani (basse et contrebasse) membres emblématiques du quintet, suivis du pianiste Edouard Monnin, du flûtiste Cyril Benhamou et du bugliste Alex Tassel. Du bel ouvrage en vérité….

C.LB



 
 
 
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