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Julius on The Wave : Crash test

le  18/06/2021   chez Banshies





Rien qu’à la vue de la pochette, on a déjà une vague voire une petite idée de ce qui nous attend et, quand on écoute ce qu’il y a à l’intérieur, là, on n’a plus aucun doute à avoir sur le contenu iconoclaste proposé, du hip-hop et rap en total freestyle, mixé à du punk/rock/métal expérimental aux effets et autres gimmicks sonores électro plus ou moins minimalistes, le tout sur fond de débit assez enragé, un chouia agressif, de textes plutôt irrévérencieux et bien sentis, et d’arrangements énervés, parfois sur vitaminés, limite foutraques. Bref, impossible de véritablement classer le premier album de Julius on The Wave, si ce n’est sa capacité à nous proposer un fourre-tout musical assumé !
Ce gars-là, de son vrai nom Julius Gondry (ah, déjà un indice qui nous met la puce à l’oreille et qui en dit long sur ses origines et filiations, lui le neveu du fameux Michel et fils de François, membre de plusieurs groupes de punk rock tels que Raymonde et les Blancs Becs, Ludwig von 88 ou bien encore PPI…!), n’a pas son pareil pour nous offrir 11 titres, certes assez courts mais néanmoins complètement détraqué (Refus d’obtempérer – avec Dolorain -), qui sentent bon le débridage à plein nez. Si son « élocution » vire du côté disons plus parlé et rappé que réellement chanté – soutenu par des chœurs d’invités (Pas envie d’aller bosser – avec Poésie Zéro - ; Pas de chichi – avec Sidisid -) ou sans (Zinzin), ça dépote bien lorsque le ton devient répétitif (Trop content), barré (Sur la plage ; J’ai perdu le contrôle), speedé (Quoi d’neuf docteur ?), susurré (Comme un punk en hiver), mordant (Tenue républicaine – le 1er single -), et même dansant (Tout le monde me regarde – tendance pop -).
Serions-nous en présence d’une sorte de Plastic Bertrand version 2.0, d’un mélomane très avisé à l’allure fort soulignée à outrance qui, à force de tourner des clips pour les autres (il est un vidéaste reconnu) et des émissions musicales (il réalise Fanzine diffusé sur YouTube), se serait mis lui aussi à « tomber en amour » pour la création dite débridée ? C’est un fait qui s’entend tout au long des 30 minutes de plages bouillonnantes de sonorités diverses et variées, comme d’ailleurs son parcours jusqu’à aujourd’hui. Gageons que le bonhomme de 31 ans va continuer à tracer sa route à sa « drôle de » façon…..

C.LB



 
 
 
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