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Riopy : Bliss

le  02/07/2021   chez Warner classics





Rien ne distingue plus un musicien d’un autre – cette fois, un pianiste français -, sauf si celui-ci arrive à nous toucher voire à nous émouvoir par sa imagination débordante à composer ainsi que par sa créativité à savoir improviser en toute circonstance, par sa dextérité à jouer autant avec minimalisme et puissance qu’avec fluidité et légèreté, par sa rapidité d’exécution qui semble d’une facilité déconcertante, sans oublier par sa propension à apporter aussi bien de la profondeur que de l’harmonie à chacune des mélodies confectionnées. C’est d’autant plus flagrant, et d’ailleurs un véritable ravissement à l’écoute, que pas une seule faute de goût n’est à déplorer à travers ce nouvel album de 11 instrumentaux néoclassiques.
On doit ce travail d’excellence à un jeune prodige autodidacte du piano (un Fazioli, seul instrument à être gravé sur cet opus), Jean-Philippe Rio-Py alias Riopy, un touche-à-tout dans l’univers musical (il est présent à travers le cinéma, la télévision et la publicité) capable de captiver comme d’émouvoir et, pourquoi pas, d’ensorceler n’importe lequel – et laquelle - d’entre vous, de par ses ballades d’une grande pureté, d’une véritable inspiration et de par l’intense émotion qu’elles procurent. Que ce soit l’espiègle Bee, le sautillant La Vernatelle, Epiphany et son roulement pianistique si particulier, le détaché Sweet dream (le 1er single), Sense of hope par petites touches distinctes, le posé Noah, le virevoltant Be a prelude, les entêtants Lullaby et Joy, le joli Sky opus fire, ou le délicat Sweet awakening, tout ici n’est que calme, tendresse, ravissement, douceur et volupté sonores, au point qu’on en redemanderait encore, tant 36 minutes d’écoute ne suffisent pas à nos sens en éveil !
Dire qu’il se dégage comme un parfum magique de romantisme exacerbé serait à coup sûr un euphémisme, puisque ses morceaux prenants en imposent et s’incrustent dans notre esprit « sans autre forme de procès ». On pourrait très bien assimiler ses créations à celles de ces illustres « pères » que furent par exemple Saint Saëns (on pense un peu au Carnaval des animaux), Liszt, Chopin, Schubert ou Debussy, eux aussi de très grands pianistes en leur temps, comme à celles de certains de ses contemporains (Hans Zimmer et Philip Glass). Gageons que son parcours en solo soit de même (il est déjà fort reconnu à l’international, aux Etats-Unis comme en Chine), c’est bien là tout le bien qu’on puisse lui souhaiter…

C.LB



 
 
 
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