John Milk : Don’t blame the hammer

le  29/10/2021   chez Underdog Records





Nonchalamment, lancinant, clopin-clopant ou si vous préférez sans crier gare, voilà du groove à la mode française ! Après D’Angelo il y a quelques années, ce genre musical un tant soit peu revival voire vintage revient en force chez nous depuis quelques temps à travers des artistes biberonnés autant à la soul de leurs parents qu’au funk d’antan. John Milk, pure produit lyonnais devenu parisien, à la fois auteur, compositeur, chanteur et producteur, s’aventure dans ce domaine ô combien emprunté par ces illustres prédécesseurs, tout en y apportant sa petite touche personnelle moderne, plus proche de l’afrobeat et du hip-hop actuel.
Pour cet EP en forme de mini-album ou maxi, il s’est « amusé » à reprendre le titre Don’t blame the hammer en plusieurs versions remixées, d’abord avec des chœurs (suivi d’un autre morceau, Offline love, avec un orgue/synthé vibrant), ensuite dans un style électro chaloupé, puis typé pop/folk sautillante, pour finir en instrumental (plus un autre caché et différent). Plus épurées et moins cadencées que celles de ces homologues américains, ses 2 chansons s’écoutent agréablement, même si le son comme la voix lactée de John restent trop hexagonaux pour nos oreilles, plus habituées aux tonalités et aux accents dits U.S..
Qu’importe, le résultat est certes simple mais inspiré, plutôt encourageant et de qualité, baigné d’arrangements analogiques et digitaux aussi classiques (façon old-school) que soignés - merci à Patchworks (Joao Selva, Voilaaa, Mr President …) et à BLANKA (La Fine Equipe) -, tel un digne hommage rendu à cette période bénie des Dieux…ceux de la musique évidemment.

C.LB