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Gunwood : Dream boat Jane

le  11/03/2022   chez Zamora Label/Rainchild Records





On s’y croirait ! Rien qu’à l’écoute de ces chansons teintées de folk, de rock et de blues avec une pincée de musique indé, on a la très nette impression d’être là-bas, vous savez, en terrain conquis, outre-Atlantique du côté américain, tant l’instrumentation, les sonorités et les arrangements nous y font irrémédiablement penser. Mais que nenni, nous sommes bel et bien en présence de Gunwood, un trio 100% français malgré leurs origines étrangères aussi diverses que variées. 3 compères qui ont du sûrement baigner dans le style dit vintage dès leur plus jeune âge, tant ça résonne à la manière de Neil Young pour ce qui est du genre ballade, de Bruce Springsteen notamment sur un titre un peu plus relevé et à la voix rocailleuse (Rude thing), ou de Simon & Garfunkel question vocalises, sur fond de guitare acoustique, de banjo étincelant, d’harmonica joyeux et de chœurs chaleureux.
Avec ce 2ème album (après Traveling Soul sorti en 2017), ils persistent et signent 13 morceaux des plus cadencés (Changing out there), des plus légers (Dear starlight ; Sunny eyes), des plus entraînants (Share a little freedom ; Ye jacobites by name), des plus détachés (Grow), des plus sautillants (Dream boat Jane – le 1er single - ; Sparkles – un 2ème extrait potentiel -), des plus doux (Bonfire ; Good night song), des plus appuyés (Better know yourself well – le seul qui dépasse les 4 minutes avec des riffs prononcés -), et des plus vibrants (Shades – plus instru que chanté -) qui soient.
Avec ce « band » formé par Gunnar Ellwanger (guitare et chant), Jeff Pretto (basse, banjo, percussions et chant) et David Jarry Lacombe (batterie, claviers, ukulélé et chant), c’est une suite d’ambiances tour à tour dandinantes, lourdes, percutantes, enlevées, claires, détachées, dansantes, relevées, mélancoliques, clopin-clopantes, emportées, ombrageuses et soulignées. Sans beaucoup d’effet alambiqué ni de mixage savant, ce disque est tout simplement accrocheur et d’une grande beauté sonore un peu comme si nous étions projeté « on the road » version U.S.. Du beau travail pour le moins efficace, aussi poétique que puissant, que l’on doit également au travail du réalisateur Jean Lamoot (Noir Désir ; Alain Bashung ; Brigitte Fontaine…).

C.LB



 
 
 
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