After Us : Breaking the dark

le  10/12/2021   chez indépendant





C’est tellement rare d’entendre une voix féminine presque de tête – pas « in front », en arrière, mais bel et bien « front(woman) », en avant -, au sein d’un groupe de rock teinté de métal, de pop et d’électro, qu’il faut le noter et ne surtout pas passer à côté ! Ici, c’est celle de C. Himmer que l’on peut découvrir sur le 1er EP du groupe After Us, une formation de 5 musiciens qui nous vient directement des Yvelines. Et l’on peut dire sans hésiter qu’elle a du répondant et du coffre – une voix dite de poitrine – et que cela se ressent sur leurs 4 solides titres à forte prédominance lyrique.
Sans chercher à sonner surpuissant à la manière d’une Joan Jett, ou méga nuancé voire quelque peu alambiqué sur les bords comme certaines de leurs consœurs (on pense par exemple à celle de Sharon den Adel du groupe de métal symphonique White Temptation), les vocalises sont plutôt pêchues. D’ailleurs, les 4 titres résonnent plutôt assez passe-partout, bien cadencé et bien enlevé (Home again), bien lourd et bien souligné (City lights – le 1er extrait avec son solo guitaristique tout en douceur -), bien charpenté et bien relevé (Get out – avec également en prime un beau solo -), bien entraînant et bien énergique (Last goodbye).
A bien écouter, on ne dirait pas que ce jeune quintet est français - et de surcroît francilien - et pourtant, il semble avoir parfaitement assimilé tous les rythmes que requièrent leur style musical très connoté anglo-saxon. Rien à redire, les mix sont parfaitement soignés, les arrangements particulièrement élégants (merci au producteur et à l’ingénieur du son HK Krauss, du Vamacara Studio !) et les chœurs aussi purs que chatoyants. Il ne reste donc plus qu’à aller voir After Us en concert pour se rendre compte de l’éventuel potentiel scénique de ses musiciens, pleins de talent et de maturité…

C.LB