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Slash featuring Myles Kennedy & The Conspirators : 4

le  11/02/2022   chez Gibson Records/BMG





Pas besoin de photo, rien que le nom de cette formation avec Slash (alias Saul Hudson), bien en évidence et en front line, est assez explicite pour que l’on soit tout de suite très attiré par ce nouveau disque de heavy/hard-rock, d’autant plus qu’à ses côtés, l’interprète aux 4 octaves, Myles Kennedy (actuellement chanteur, guitariste rythmique et compositeur du groupe Alter Bridge), sait parfaitement y faire en sachant donner de la voix et cela dans tous les sens du terme. A eux deux, c’est déjà un bon signe d’entente depuis maintenant une bonne douzaine d’années – les 2 compères en sont déjà à leur 4ème participation discographique ensemble ! – et, donc, une certitude d’un travail à la hauteur de nos espérances.
Pourtant, à l’écoute de ce nouveau projet solo du célèbre guitariste de Guns n’Roses, on n’est nullement étonné ou surpris par le résultat bien fait à travers 10 titres qui (ré)sonnent certes puissamment maîtrisé mais, au final, sans véritable originalité. En réalité, l’exécution est impeccable grâce au timbre vocal aussi claire que nuancé et aux envolées lyriques de Myles, ainsi qu’aux jeux de solos guitaristiques vertigineux, ciselés à souhait et toujours parfaitement « chiadés », pardon, plaqués grâce au doigté de l’homme au chapeau. Néanmoins, peu de morceaux sortent vraiment du lot, exceptés sans doute The river is rising (le 1er single entraînant), C’est la vie (bien cadencé), Actions speak louder than words (plutôt vibrant), Spirit love (légèrement oriental), et Fill my world (à la ligne mélodique accrocheuse imparable).
Tout se tient sans que l’on se retrouve comme qui dirait le « cul » par terre : c’est musclé, endiablé, bien balancé, bien enlevé, bien relevé, bien accéléré, bien « explosif », bien frappé aussi (merci au batteur Brent Fitz !), charpenté comme il se doit, bref, droit dans ses bottes, même si ça semble parfois vouloir se tortiller pour se frayer un chemin hors d’un sentier battu, vers un passage innovant et mémorable sans y arriver. Même le slow Fall back to earth, dernière chanson de l’opus, n’arrive pas à nous émouvoir plus que cela malgré ses lamentations sonores. En résumé, le quintet a beau avoir enregistré en studio dans les conditions confortables et authentiques d’un « live », sous la houlette du producteur Dave Cobb (Rival Sons ; Chris Isaak ; Shooter Jennings ; Chris Stapleton), il en sort comme un goût très oldschool de pas assez, voire de déjà-vu ou, si vous préférez, de déjà entendu….

C.LB



 
 
 
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