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Coffees & Cigarettes : Roller Coaster

le  18/03/2022   chez Steampunk Fantasy Records/Baco Music





Quoi de mieux qu’un bon mélange de styles musicaux, qui à premières vues ne devrait pas trop se marier ensemble, pour accoucher d’un drôle d’ersatz sonore, entre hip-hop, rock, chanson française, folk, poésie, électro, classique et même BO de films ! Difficile d’imaginer tout ce grand rassemblement au sein d’un même disque et pourtant, l’auteur, compositeur et interprète français Renaud Druel - aka MC Jesse - l’a fait sous l’appellation du groupe Coffees & Cigarettes (clin d’œil au film du réalisateur Jim Jarmush), s’entourant pour l’occasion d’instruments à cordes, soit d’une violoniste (Anna Swieton), soit d’une alto (Lyllou Chevalier), soit encore d’un violoncelliste (Quantin Gendrot).
Le résultat de son 3ème opus est assez singulier voire original sans être pour autant transcendant, une sorte de mix entre Grand Corps Malade côté voix grave et prononciation narrative adéquat (J’flippe ; Emmène-moi), ambiance minimaliste et parfois acoustiques surtout là où les instrumentaux servent d’interludes (Intropode ; Colline de jeux ; Y’a quelqu’un ; Journal de bord), ballades électroniques et gimmicks synthétiques aux rythmes entêtants question fonds sonores (sur à peu près tout le reste des morceaux). A travers 16 titres (dont 2 bonus cachés), c’est un florilège d’atmosphères tour à tour douces et feutrées (Le syndrome de Peter Pan – le 1er extrait avec le trompettiste Arnaud Meunier -), sombres (02/01/19), sautillantes (C’KDA) et festives (Roller coaster), puissantes et agressives (L’arthropode).
Cet « homme orchestre » nous propose une espèce d’album-concept où il nous raconte de façon autobiographique les thématiques personnelles inspirées de sa propre vie et qui lui tiennent particulièrement à cœur. Il n’y a rien de vraiment renversant ici, si ce n’est ce retour à une certaine forme de nostalgie notamment dans la tonalité « hop’n’roll », pardon, hip-hop d’antan comme ce besoin d’un débit prononcé, parfois épuré, parfois rapide et parfois plus parlé que chanté, à travers certains enregistrements. Quoi qu’il en soit, l’approche envoûtante très dans l’air du temps ne manque pas d’inspiration touchante, ni de foisonnement émotionnel et encore moins de curiosité marginalisée.

C.LB



 
 
 
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