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Coco Mélies : Nothing goes to waste

le  29/04/2022   chez Big In The Garden





Loin de former une sorte de couplage intemporel mêlant « Coco » (Chanel) et (Georges) « Méliès », le nom de ce groupe ou plutôt de ce duo québécois, formé en 2011 par 2 musiciens originaires de Montréal (Francesca Como et David Méliès), propose une invitation à voyager dans des atmosphères musicales à la fois douces, chaloupées, sensibles, chaudes et profondes, qui oscillent entre folk indie, électro discrète, pop-rock et blues country, le tout sur fond de ballades poétiques et délicates, certes plus ou moins lentes et planantes mais assez mélancoliques et très enlaçantes dans l’ensemble.
Même si les textes traitent essentiellement de résilience, de chagrin, de reconstruction de soi et de (petite et grande) mort, l’élégance autant lumineuse qu’épurée des arrangements ainsi que la nonchalance envoûtante du timbre vocal de Francesca donnent à leurs compositions un sentiment de spleen ambiant, de plainte lancinante, voire de tristesse un tant soit peu généralisée. Tout cela est le fait d’un 3ème album qui, du haut de ses 14 titres (dont 2 bonus), clame (parfois) haut et (pas trop) fort son appartenance à un univers artistique bien spécifique et son sentiment clopin clopant tout en clair-obscur. C’est le cas du très lounge Take a look us now, des cadencés Remorse will end (le 1er single), Peacefully easy, Dear eyes et Turn on the lights, du relevé The fool on the moon, du mélodieux Slowdon, du vibrant Was it a game (façon western), du détaché Oh so quiet (le morceau le plus court), du bigarré By the lake (style un peu fanfare cuivrée), sans oublier du tournoyant Tiny light.
Si le charme opère aussi bien, c’est surtout grâce à la voix tour à tour intimiste, étrange et prenante de Francesca qui nous fait penser parfois autant à celle d’Alanis Morissette – sur The fool on the moon - qu’à celle de Stevie Nicks (Fleetwood Mac) – sur Dear eyes – et de Björk – sur By the lake -. Les quelques nappes synthétiques esthétiquement harmonieuses et particulièrement timides n’altèrent en rien le rythme au tempo évanescent, saupoudré ici de violon, là de piano ou de guitare acoustique, et ailleurs de percussions militaire ainsi que de trompette (notamment sur Nothing goes to waste). Bref, un opus original et accrocheur, parfaitement agencé, qui sort de l’ordinaire et qui marque les esprits dès sa 1èrec écoute : en un mot, une réussite pleine d’émotions !

C.LB



 
 
 
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