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Dirty Shirt : Get your dose now !

le  01/04/2022   chez Autoproduit





Ils n’y vont pas par 4 chemins : les membres du groupe de métal alternatif roumain Dirty Shirt, soit « Chemise sale » en français, savent comment envoyer la sauce certes avec force et puissance autant vocale que musicale d’ailleurs, mais tout en sachant y placer comme il se doit harmonie accrocheuse et mélodie fédératrice. Leur secret : y alterner avec audace et subtilité quelques morceaux avec de l’électro, au violon folk et surtout à la guitare traditionnelle à 3 cordes, style mandoline issue d’Europe de l’Est et chère à leur pays d’origine.
Pour son nouvel album (le 6ème), cette formation n’a pas lésiné sur 9 titres assez tonitruants, plus 5 bonus des plus accélérés et percutants qui soient. Et comme tout combo métal qui se respecte, le chant rageur dit « growl » est venu s’inviter à la fête, clairsemant ici et là son timbre tribal et guttural certes avec une certaine agressivité mais néanmoins avec parcimonie sur quelques chansons (notamment sur Geamparalele). Et il y en a vraiment pour tous les goûts : des riffs entêtants (l’instrumental Newboy in town – typé générique de film), enlevés façon cavalcade avec des chants emportés sans être matraqués (Pretty faces – avec la présence du chanteur gallois Benji Webbe – du groupe Skindred -, Caliu et Paul Ilea ; New conspiracy – interprété principalement par des choristes), des rythmes rapides, tambourinés et pourtant dansants (Dope-a-min), des changements de cadences allant crescendo (What’s going on – avec la participation hip-hop de Gabriel Radu Arnautu et Boots), du folklore aussi sautillant que festif (Hot for summer), parfois doux, profond, épuré et légèrement mélancolique (Cand s-o-npartit norocu’ Part 1), agrémenté de vocalises féminines (Cand s-o-mpartit norocu’ Part 2) et d’arrangements délicats (Away – version orchestral) ou tournoyants (Don’t care), sans oublier une reprise de Prodigy cette fois en version metalcore (Resonate).
Les Dirty Shirt n’ont vraiment pas lésiné sur les moyens pour nous en mettre plein les oreilles et nous prouver qu’ils ont du talent à revendre et de la créativité sonore à proposer, se payant même le luxe de mélanger ou, plutôt, de fusionner plusieurs variétés et styles musicaux ensemble sans que cela fasse trop prétentieux ou que ça résonne « fausse note ». Bref, du folk/metal de qualité ! Ils savent y faire pour emporter tous les suffrages, autant du côté de la mer Noire que du nôtre et d’ailleurs puisqu’ils seront présents au HellFest le 23 juin prochain !

C.LB



 
 
 
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