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Courcheval : Courcheval

le  21/10/2022   chez Upton Park





Courcheval : drôle d’appellation pour une soi-disant formation qui n’en est pas du tout une ! En effet, l’instigateur de ce projet musical au nom plus ou moins évocateur n’est autre que Guillaume Cantillon, auteur, compositeur, guitariste, sound designer, producteur, ex-professeur de chant, réalisateur de musique de films publicitaires, directeur artistique (notamment chez Barclay/Universal, Cinq7/Wagram, et Eldora Productions), ainsi que leader/chanteur du groupe Kaolin en 1999. Que de cordes à son arc pour un seul et même artiste âgé aujourd’hui de 50 ans ! Et comme on continue à avancer pour aller voir encore plus loin si l’herbe est plus verte, le voici derrière cet album « solo » d’un nouveau genre, celui qui lui a permis de s’essayer à un style fait de diverses influences et autres expérimentations.
Oublié les ballades rock et la pop rageuse période Kaolin, place à une bande son faite de mixages et d’échantillonnages de toutes sortes (samples, effets, gimmicks…) et à son timbre vocal plus parlé que chanté, au phrasé tour à tour lascif, limite lymphatique (Danse Courcheval danse), et haut perché (Oh mon salaud !), ondulant (Da Courcheval) et éthéré façon Etienne Daho (Eoliennes), planant (Zuma – le 2ème single -) et dansant (J’avoue), lancinant (Labeur – le 1er single avec une intro à la manière de Riders on the storm des Doors -) et cadencé (Je te veux Courcheval puis plus rien ; But en or – avec un extrait de commentaires de foot -), profond (Coca Cola Corfou) et chaloupé (Courcheval ! Tu ne m’aimes plus !!! – un pur reggae avec break scandé du type « toast ») !
Les 11 titres restent dans l’ensemble assez aériens, parfois groovy, parfois clopin clopant, parfois mid-tempo, parfois entraînants, parfois graves, parfois même entêtants, rythmés soient par des chœurs (ici, féminins, là, enfantins, ailleurs, proche d’invocations liturgiques), soient par des petites touches sautillantes, vibrantes ou bien alors brillantes. Un fourre-tout savamment orchestré sous la houlette de Benjamin Sportes, dessinateur à ses heures perdues, ex-Sporto Kantès (duo d’electro français) et Futuro Pelo (de la pop), qui a apporté sa patte inspirée et esthétisante à la finalisation des arrangements élégants. Si ce Courcheval ne tient pas toutes ses promesses, n’apportant pas toute l’originalité qu’on en attendait, il « court » néanmoins vers des horizons sonores qui ne manquent pas d’un certain intérêt ni d'une personnalité certaine.

C.LB



 
 
 
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