Sandor : La médaille

le  03/02/2023   chez Ouragan Records/Irascible





Le canton du Valais est l'un des 26 cantons de la Suisse, et l’auteure, compositrice et interprète Sandor en est originaire. Sans aucun accent qui puisse la distinguer, elle chante de la pop-électro plutôt enlevée, cadencée et parfois saccadée, de sa belle voix chaude, à la fois douce, prenante, veloutée, chavirante et légèrement grave.
A l’écoute de son 2ème album aussi puissant que radical (le 1er est sorti il y a 2 ans), on a un peu l’impression de retrouver l’esprit créatif comme le rythme sonore de Christine and The Queens, sauf que Sandor possède un univers bien à elle, composé d’émotions intimes et sourdes qu’elle a couché sur 10 titres. Que ce soit La médaille (le 1er single aussi rapide que dansant), Amour propre (ballade tournoyante), Oui amen (bien appuyé), Les limites de ton intelligence (à l’ambiance lumineuse), Les peupliers (quelque peu sombre voire triste), En stand-by (au tempo relevé), 200 m (un brin classique et le timbre vocal plus parlé que chanté), Corps (du hip-hop revu et corrigé), Molosse (avec une citation d’Alfred de Musset), ou bien 14ème sous-sol (jolie ballade enveloppante à la guitare), c’est une exploration de nos tumultes intérieurs au travers d’une certaine rage populaire, due aux 2 précédentes années de stress et de solitude qu’elle a vécu.
Quoi qu’il en soit, l’ensemble s’écoute avec beaucoup de plaisir, tour à tour passionnant et étourdissant, gardant une thématique générale aux valeurs affirmées, autour de mélodies qui racontent l’enfance, du libre arbitre et de notre part d’ombre. On se laisse prendre par ces airs qui viennent nous trotter dans la tête, dignes de quelques-unes des plus belles mélodies de la chanson française.

C.LB