Coco Aikura : A place called home

le  12/05/2023   chez Musigamy





Coco, ce n’est pas le film d’animation de chez Disney sorti en 2017 ni celui réalisé par Gad Elmaleh en 2009 et adapté de l’un de ses sketches ! Quand à Aikura, rien à voir avec une quelque conque appellation ou une soi-disant expression japonaise. Non, Coco (pour Corinna) Aikura est tout simplement le nom d’une artiste, compositrice, interprète et claviériste allemande, qui a été membre fondatrice du quintet nantais d’indie/pop, Yalta Club. Il n’en fallait pas plus pour que cette joueuse de synthé se lance dans une carrière solo, histoire de montrer ce dont elle est capable de faire sur un 1er album, coproduit par MissinCat alias l’auteure-compositrice italienne Caterina Barbieri !
Qu’il soit aérien avec des effets planants syncopés (Home), cadencé avec harmonie (Silent record), genre folk épuré (Rise up and fall), dans le style ballade tournoyante pour ne pas dire valsante (Not like you), lumineux façon complainte (Die letzten meter - chanté en allemand -) ou par petites touches pianistiques délicates (Mirror), certes feutré mais entêtant (Military birds – le 1er single -), au tempo lent et aux effets vibrants (Embrace), pas loin d’une ritournelle en boucle (La petite boite noire – cette fois-ci interprété en français -), entraînant presque dansant du type swingue (Drop of water), ou bien alors troublant et feutré (Tournesol – accompagné d’un violoncelle -), c’est souvent le timbre vocal qui précède la musique comme pour mieux la souligner.
Loin de n’être qu’une musicienne, Coco Aikura s’est aussi lancée dans le challenge de chanter et le résultat est plutôt prometteur, aux vues, pardon, aux écoutes des 11 morceaux qu’elle nous offre. Sa petite voix douce, claire et mélodieuse, (encore) un peu réservée dite fluette limite timide, parfois en écho, tour à tour profonde et trafiquée, grave voire triste et même doublée, est assez envoûtante pour qu’on y décèle un certain potentiel qui devrait séduire les fans d’indie pop et électro. De la profondeur, il y en a, de la nuance aussi, de l’intensité certes mais en retenue : bref, cela devrait attirer bon nombre d’amateurs d’ambiances ondulantes, propres à émouvoir le quidam en mal de nouvelles sensations (fortes) !

C.LB