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Starset : Vessels

le  20/01/2017   chez Spinefarm Records/Caroline/Universal





Le rock est très souvent pour ne pas dire toujours à la recherche de nouveaux sons, de nouvelles tonalités, histoire de se démarquer des « autres », et le fait d’employer des synthés, notamment ici sur du métal tendance alternative, n’est pas une véritable surprise en soit, d’autant que certains groupes comme Muse et Linkin Park l’utilisent déjà à bon escient. Sans parler de réelle mutation ni de transition acoustique même si ces instruments numériques remplacent parfois les éternels bons gros riffs de guitare, ce que nous propose le groupe américain Starset, créé en 2013 et originaire de Columbus dans l’Ohio, est plutôt dans le registre programmation et habillage de nappes, gimmicks et autres effets électro à la fois majestueux, accrocheurs et bien présents autour de compositions pop/rock fédératrices facilement mémorisables et orchestrées « passe-partout », ciblées essentiellement jeunes.
Rien de révolutionnaire dans ce 2ème album aussi prenant qu’engageant (Unbecoming) qui offre 14 titres fort mélodieux, très entêtants et plus ou moins entraînants (Starlight – style marche -), soit particulièrement cadencés (Frequency ; Into the unknown ; Gravity of you), saccadés (Back to the earth), voire très énergiques (Satellite) et même limite speedés (Bringing it down), soit alors qui vibrent dans une ambiance pop harmonieuse faite pour rassembler, plus planante et chaleureuse (Die for you), plus douce et cajoleuse (Last to fall ; Monster you made me), plus ondulante aussi (Telepathic) et plus lourde parfois (Ricochet) ! C’est simplement la structure de certains d’entre eux qui change un peu à chaque fois, débutant de manière puissante pour finir dans un esprit assez calme, ici et là angoissant, dramatique ou mélancolique (Everglow), et inversement, souvent ponctué d’un léger piano aussi gracieux qu’impressionnant ou bien d’un genre pas loin de la comptine obsédante. Bref, un mélange de styles qui apportent des variantes tout en marquant les esprits !
N’oublions pas l’importance de la voix tout de même, celle de Dustin Bates (ex-chanteur, auteur et compositeur du groupe Downplay, trio dans lequel officiait déjà le bassiste Ron DeChant, présent également ici dans ce quatuor) belle et bien mise en avant, à peine trafiquée par moment mais néanmoins intrigante et vociférante à plusieurs reprises, un moyen comme un autre de conférer à cet opus somme toute très commercial (n’y voyez rien de péjoratif !), un genre singulièrement et amplement intense, un chouia saturé ici et là, à travers un concept rock plutôt bien construit et assez complet ! En résumé, à écouter de toute urgence.....

C.LB



 
 
 
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