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Dizzy Mizz Lizzy : Forward in reverse

le  25/11/2016   chez Columbia/Sony Music





C’est fou comme les pays Nordiques aiment en général le rock, qu’il se décline en plusieurs formes, de façon progressive, alternative, hard ou bien encore grunge, voire même plus ! Et ce n’est sûrement pas les membres du groupe Dizzy Mizz Lizzy qui vous diront le contraire, eux qui ont en quelque sorte inventé, développé ou, du moins, importé le style grunge dit allégé dans leurs pays, le Danemark, il y a de cela maintenant un peu plus d’une vingtaine d’années. En effet, dans les années 90, ce trio, composé du bassiste Martin Nielsen, du batteur Søren Friis et du chanteur et guitariste Tim Christensen (qui joue aussi du mellotron – instrument de musique polyphonique à clavier, très utilisé dans les années 60 et 70 -), s’est formé en 1988 le temps d’enregistrer 2 albums à succès (avec une renommée même jusqu’au Japon !) puis, après séparation en 1998, plus rien jusqu’à aujourd’hui.
Donc, 3ème opus de leur assez courte carrière (sans compter une reformation rapide en 2009 juste pour occuper le devant de la scène lors d’une tournée) qui semble, d’une certaine manière, vouloir renouer avec le passé en nous offrant 12 titres comme auparavant, toujours aussi enlevés, emportés, cadencés, saccadés, acérés, limite virulents, certes un peu rugueux sur les bords mais souvent percutants et tambourinés à souhait, bref, aussi accrocheurs que jadis ! Il est ici autant question de bon rock asséné avec frénésie comme en pleine chevauchée (Brainless ; Made to believe ; I would if I could but I can’t) et frappé sous, pardon, dans le bon sens, riffs soutenus à l’appui (Forward in reverse ; Terrified in paradise ; Love at second sight – le 1er single -), que de belles ballades mid-tempo à la fois planantes, mélancoliques et lumineuses (Say it to me anyway), pas loin d’ailleurs de Nirvana (Something so familiar), le tout clairsemé de 3 instrumentaux tour à tour relevés (Phlying pharaoh – un peu à la Killing Joke -), « bastonnés » (Mindgasm – avec un break presque psychédélique -) et doux (Frey – type interlude, légèrement acoustique et « violoneux » en fond grâce au fameux mellotron cité plus haut ! -) qui n’oublient pas, de temps à autre dans un même morceau (tel que, par exemple, sur Fly above the radar), de varier, passant en mode crescendo, du calme à l’orage et inversement.
Rien n’a véritablement changé puisque l’esprit mélodieux, lourd et « pêchu », les solos plein de dextérité ou, si vous préférez, aussi élégants qu’affinés, la puissance vocale qui sait également s’apaiser, se faire claire, délicate jusqu’à parfois se placer assez haut perchée, et les chœurs très discrets derrière sont bel et bien là au rendez-vous ! Peut-être que cette formation « nostalgique » avait tout simplement besoin de se retrouver après néanmoins une sacrée attente, histoire de voir si tout allait bien et si leur son d’antan n’avait pas trop perdu de son panache ni de sa prestance : le résultat ne se fait pas attendre, il est de qualité et on ne peut plus probant...

C.LB



 
 
 
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