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Republik : Exotica

le  31/03/2017   chez Ladtk/L’autre Distribution





Fans de Marquis de Sade, formation rennaise phare devenue culte et emblématique du rock français de la fin des années 70 jusqu’au tout début des eighties (aux influences fortement marquées post-punk et new-waveuses), soyez content, son guitariste, co-créateur et leader Frank Darcel est de retour sous la houlette d’un groupe intitulé Republik (après avoir fondé Octobre puis Senso, toujours à la même époque), un trio qui nous propose son 2ème album après Elements sorti en novembre 2015 ! Car, ne nous voilons pas la face, c’est belle et bien essentiellement pour lui que les branchés nostalgiques d’une époque à jamais révolue - mais que Darcel n’a jamais vraiment quitté ! - vont se sentir concerné et, peut-être même attiré !
Sans pour autant se ruer sur cet opus « rétro » aux sonorités ambiantes très « vintage », tout à fait dans l’esprit de cette période créative bénie des Dieux qui a permis à plusieurs autres artistes d’émerger (entre autres Etienne Daho, Niagara, Complot Bronswick et Dominic Sonic), il faudra à la nouvelle génération un certain temps d’adaptation et d’acclimatation pour comprendre et apprécier, comme il se doit et à sa « juste » valeur, les 12 mélodies (dont un instru, Fin d’après-midi à Exotica – avec la présence du trompettiste Eric Le Lann -) particulièrement graves, assez sombres, pas loin d’être dépressives, aux textes « adultes », souvent très noires ou révoltés, aux guitares aguerries assez métalliques et aux accords acérés parfois légèrement discordants, ainsi qu’à la voix basse, émotionnellement brumeuse pour ne pas dire « crépusculaire » - ici, celle de Darcel -, plutôt triste, presque morose, quelque peu monocorde et limite parlé à certaines rares occasions. Bref, bienvenue dans le monde taciturne et pour le moins obscur d’Exotica !
Certes, on retrouve cette fois encore tout ce qui a fait la réputation de la scène rennaise appelée aussi en ce temps-là « la capitale du rock en France », des morceaux cadencés (Celui qui se souvient), relevés (I wanna be your car – avec la participation en duo de l’icône Dominic Sonic - ; The ride), voire entraînants (Exotica ; Tu seras mon ombre ; Elle dit – avec un orgue lumineux de toute beauté -), mais un tant soit peu tourmentés (Far out of sight ; Le sel) pour ne pas dire déprimants par moment (Magic girls are back in town), rehaussés par quelques ballades épurées (En ce jour on ressent – avec comme accompagnement une simple guitare électrique à la manière des Stranglers - ; Berlin – avec la présence de Xavier Géromini, guitariste de Daho, Indochine et feu-Bashung -).
En résumé, un disque profondément prenant, sensiblement « raffiné », singulièrement « élégant » poétiquement parlant, et un combo brillamment « réfléchi » et solidement « épique » dans tous les sens du terme, que vous pourrez retrouver sur scène le 7 avril à la Citrouille à Saint-Brieuc, le 27 avril à Lome, Togo, le 4 mai à l’Ubu à Rennes, le 16 mai à la Coopérative de Mai à Clermont-Ferrand, le 20 mai au Ferrailleur à Nantes, et le 25 mai au Petit Bain à Paris.....

C.LB



 
 
 
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