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John Milk : Paris show some love

le  24/03/2017   chez Underdog Records/Differ-ant/Believe





Retour dans les années 70 et 80, de la façon la plus groovy qui soit et surtout « clap in yours hands » au possible ! Le claviériste et chanteur John Milk (oui, comme son nom ne l’indique pas forcément, on a à faire à un artiste français originaire de Lyon !) a (as)sûrement du être bercé dès sa plus tendre enfance par des rythmes funk, soul, R&B, jazz et bien d’autres encore plus modernes (électro et hip-hop par exemple), à entendre ce qu’il chante, un peu dans l’esprit de Prince, Funkadelic (ex-The Parliaments) et même de Michael Jackson revu et corrigé à la sauce actuelle, et vu sa prédisposition à composer des morceaux qui fleurent bon cette période bénie des Dieux à coup de bandes analogiques à l’ancienne, de synthés rétro, de boites à rythmes, de mogg, de samplers, de gimmicks et d’orgue d’église, bref, de sonorités et d’effets pour le moins vintage !
Pour son 2ème album (après Treat me right sorti en 2015), lui et son power trio ne se sont pas trop privés de nous faire voyager en arrière comme s’ils avaient ressorti des enregistrements d’époque complètement oubliés au fond d’un tiroir mais arrangées avec une technologie d’aujourd’hui ! 11 titres aussi vibrants (l’instrumental I got it covered) qu’étincelants (Stir it up) qui battent la mesure en cadence (Create), avec un gros son de basse (Shoot out !) ou par petites touches (Wood for my fire), sur fond de chœurs (Ain’t funky enough) et de voix haut perchée limite de fausset (When I get down – le 1er single -), trafiquée (It doesn’t matter), chaloupée (Natural girl), saccadées (Paris show some love – avec un saxophone en prime ! -) et même à base d’onomatopées plutôt assez sensuelles (Got to be true).
Difficile de croire que tout ce fatras autant de nouvelles que de vieilles tonalités musicales à la fois diverses et variées puisse être l’œuvre d’un gars bien de chez nous, ex-patron de label Ka Records ! Et pourtant, c’est bel et bien du 100% « made in France » si cher à Arnaud Montebourg que nous avons là, une parfaite synthèse de soul authentique et de rap du moment tour à tour posée, entraînante, entêtante et dansante, que ces « illustres » prédécesseurs ne renieraient certainement pas, loin de là ! Une expérience certes assez ambitieuse mais néanmoins parfaitement réussie qui devrait remettre au goût du jour ce que ces « pères spirituels » d’antan ont fondé il y a de cela plus de 50 ans. Raison de plus pour ne pas louper sa tournée hexagonale qui passera le 02/03 au Jam à Montpellier, le 30/03 au Nouveau Casino à Paris, le 31/03 à l’Espace Marc Lanvin à Bagneux, le 08/04 aux Comparses et Sons à Venelles, et le 27/04 à La Luciole d’Alençon....

C.LB



 
 
 
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