Dead by April : Worlds collide

le  07/04/2017   chez Spinefarm Records/Universal Music





Le moins que l’on puisse dire – et écrire -, c’est que mélanger de la pop mélodieuse à souhait, plutôt très fédératrice et à fortes connotations sautillantes voire même très commerciale genre boys band sur fond de voix aussi claire que délicate et aussi puissante que planante, avec du nu métal bien chargé qui éructe de manière virulente et vocifère à tour de bras – et de vocalise aussi ! -, est plutôt surprenant, certes sans (aucun) doute assez astucieux dans son approche du type « mixités sonores », mais néanmoins un peu risqué sur les bords. En effet, le groupe de metalcore suédois Dead by April s’engage dans une voie qui se veut originale en mariant 2 genres assez opposés, mais dans un principe répétitif qui peut paraître limitée à la longue, à force de passer de l’un à l’autre au sein d’un même morceau, tentant de faire ressortir soit le côté harmonieux de la chanson, soit celui caverneux comme sorti d’outre-tombe d’une formation de rock digne de ce nom. D’ailleurs, à ce sujet, le chanteur Christoffer Stoffe Andersson semble abuser du chant guttural, dit aussi sur le mode « growl », à s’en éreinter la gorge, pour ne pas dire à s’en faire péter les cordes vocales !
Qu’importe, pourvu que l’ensemble s’écoute sans déplaisir, penserez-vous à juste titre ! Il est certain que d’entendre les 11 morceaux de leur 4ème album studio offre une perspective de compositions à la fois efficaces et persistantes, alliant intros douces (Crying over you ; Our worlds collide), refrains entêtants (I can’t breathe), solos planants et/ou cadencés (Playing with fire), rythmes entraînants (Breaking point) et soutenus (Warrior), sur fond de cadences pétaradantes (My heart is crushable), de chœurs relevés (Can you see red), d’ambiances très style comptine (This is my life), et de ballades « qui tuent », soit à la guitare acoustique (Perfect the way you are – qui va crescendo -), soit au piano (For every step – avec la présence chevrotante du chanteur et acteur Tommy Körberg, connu pour avoir participé à la comédie musicale Chess en 1984 -). Il y en a vraiment pour tous les goûts – et toutes les couleurs - ! Voilà donc un disque pour le moins (sur)prenant, à prendre en connaissance de cause, profondément engageant et se voulant « passe-partout », qui arrive au final à alterner judicieusement riffs tendus et intonations « pêchues »...

C.LB