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Royal Thunder : Wick

le  07/04/2017   chez Spinefarm Records/Universal Music





Si le rock a bien vu le jour aux Etats-Unis dans les années 50 porté notamment par Bill Haley et Elvis Presley, si le hard naquit dans les années 60 – ainsi que le psychedelic d’ailleurs - essentiellement aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, si le classic rock caractérise la vague rock des années 60 et 70, si le grunge quant à lui est apparu au milieu des années 80 essentiellement autour de Seattle grâce entre autres à des groupes tels que Nirvana, Pearl Jam, Soundgarden et Alice in Chains, si le stoner rock est un sous-genre du rock et du metal, alors que le progressif n’est simplement qu’un sous-genre du premier, alors on peut dire – et surtout écrire - sans hésiter que tous ses styles musicaux se retrouvent aujourd’hui dans la musique de Royal Thunder, une formation U.S. originaire d’Atlanta composée de 4 musiciens qui ont réussi à les réunir à travers 12 nouveaux morceaux plus évolutifs, engagés et inspirés les uns que les autres.
En effet, pour leur 4ème album studio (le 5ème est tout simplement une compilation), ce quatuor n’a pas hésité à jouer à fond la carte de l’utilisation de plusieurs périodes musicales très emblématiques du rock, histoire de ratisser large tout en sachant parfaitement s’en démarquer de manière astucieuse à coups de rythmes plus ou moins brutaux et bruyants mais faussement planants ou lancinants, et de vocalises à plusieurs du type duo ou chœurs, souvent criantes de vérité. Comment ne pas réellement craquer à l’écoute du genre incantation sur Burning tree, de la voix féminine – celle de Mlny Parsonz - plutôt puissante sur le virulent April showers, de celle masculine assez appuyée limite de stentor sur le matraqué Tied, du tandem chantant sur l’entraînant We slipped, de plusieurs timbres vocaux sur le saccadé The sinking chair, de l’intonation profonde sur l’épuré Plans, de l’organe affolé sur l’entêtant WICK, du ton mélancolique sur le doux Push, des hurlements contenus sur le soutenu Turnaround, des inflexions déchirantes sur le lent The well, ou bien encore des accents possédés sur l’angoissant mais sobre We never fell asleep ?
Ce qui n’empêche nullement de « voir apparaître » ici et là des riffs mélodieux de circonstance certes très engageants mais néanmoins fort mordants, des cadences « destroy » bien balancés (Anchor) et parfois spécialement tambourinées, des ballades souvent délicates et plutôt répétitives, des sonorités légèrement violoneuses, pour finir sur des airs ou des refrains interprétés a capella façon aria ou alors qui se renvoient la balle toujours dans un parfait équilibre, avec quoi qu’il en soit un besoin viscéral de s’exprimer. Bref, autant d’influences que de surprises qui méritent amplement que l’on réserve une attention toute particulière à ce combo à la fois efficace, digne, majestueux, lourd et sauvage, si juste, si vrai et surtout sans artifice d’aucune sorte....

C.LB



 
 
 
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