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Super Scream : The engine cries

le  05/05/2017   chez Send The Wood Music





Ce n’est pas tous les jours que nous avons la chance d’avoir à faire à un groupe de rock/métal progressif français, de surcroît originaire de Normandie (de Rouen pour être plus précis !), qui sait y faire avec des jeux de guitares impressionnants, des solos pour le moins époustouflants, des riffs agressifs exécutés de toute beauté, des percussions fougueuses et des vocalises parfaitement en place qui alternent entre puissance, virulence et douceur, le tout sur fond d’un tempo tour à tour soutenu, percutant et mélancolique. Créé en 2010 par le compositeur et guitariste Philippe Vermont (Darjeeling, formation également rouennaise), Super Scream ne démérite pas de ces aînés et autres confrères plus ou moins prestigieux qui officient d’un côté comme de l’autre de l’Atlantique.
Pour leur 2ème album (après leur 1er, Some strange heavy sound, sorti en 2011), les 5 musiciens talentueux de ce combo inspiré nous invitent à découvrir 10 nouveaux titres qui fonctionnent à merveille sans une once d’amateurisme ou la plus petite répétition à l’horizon. Il y a vraiment de tout ici, du planant (l’interlude Cubozoas’gossips), du pétaradant avec des rythmes de batterie sautillants (Evil cream), du refrain rapide (The engine cries), de la ballade mélodieuse (Pandora), du rock dansant (le détonnant Velvet cigarette) ou alors plus épuré, plus lourd et plus triste (Your necklace of bites), de l’exotisme aux tonalités indiennes (Ways out, sur plus de 9 minutes), du jazz des plus surprenants qui soit dans cet univers rock (un passage remarqué et néanmoins remarquable sur Where’s my mom ?), du speed métal (Metal builders) et du profond tout en nuance (Insane God). Bref, de quoi se faire une petite idée des énormes capacités de ces frenchies-là !
N’oublions pas non plus de mentionner les facultés et surtout les amplitudes vocales du chanteur Eric Pariche (Waverly Lies North – groupe de métal symphonique hexagonal -) qui sait y faire lui aussi question timbre varié, passant allégrement de la rage démoniaque à l’harmonie la plus parfaite (parfois en chœur), de la hargne façon growl au plaintif tristounet, du grave à l’aigu avec une facilité déconcertante. En résumé, il y a du savoir-faire « made in France » là-dessous qui mérite qu’on s’y attarde, d’autant que l’ensemble est franchement accrocheur, très prenant et frappé sous le bon sens...

C.LB



 
 
 
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