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Triggerfinger : Colossus

le  25/08/2017   chez Mascot Records





Il faudra bel et bien vous y faire, la Belgique est capable de proposer bien autre chose question musicale que du Stromae, du Selah Sue, du Léopold Nord & Vous, du Lio, du Adamo, du Vaya Con Dio, du Wallace Collection et même du Annie Cordy. Du rock par exemple avec le groupe Triggerfinger, un trio très populaire à ce qu’il paraît dans le « plat pays qui est le leur », à la même enseigne d’ailleurs que bon nombre de leurs « illustres » prédécesseurs tels qu’Arno, dEUS, Front 242 ou bien encore Plastic Bertrand (en son temps bien sûr !). Fort est de constater que leurs sonorités basiques nous font un peu penser à celles que l’on entendait dans les années 60 et surtout 70, avec des riffs tour à tour planants, lourds et distordants, des accords gras, parfois complètement tordus, biscornus même, limite saturés, des percussions particulièrement tambourinées et des enregistrements légèrement sourds, pas loin de ceux produits dans de vieux studios.
Quoi qu’il en soit, nos 3 gaillards ne mégotent pas trop sur ces connotations-là, citées juste ci-dessus, pour nous offrir 10 morceaux bien frappés (Colossus ; Bring me back a live wild one – dans l’esprit d’un titre de Mungo Jerry ou de T-Rex -), à travers soit des marches à la fois cadencées (That’ll be the day), appuyées et plaintives (Candy killer – façon blues-), voire même instrumentales vibrantes (Wollensak walk – à l’ambiance western, sifflements en prime, qui cache notamment un bonus swinguant, une 11ème composition pas loin du rockabilly à l’américaine de nos ancêtres ! -), soit alors des atmosphères plus entrainantes (Upstairs box), plus accrocheuses (Breathlessness), plus calmes et plus légères, plus F.M. (Flesh tight – avec des tonalités violoneuses -), pour ne pas dire carrément épurées (Afterglow – simplement à la guitare acoustique -) ou angoissantes (Steady me – sur fond d’ondulations synthétiques -).
Voilà donc un 5ème album on ne peut plus original dans sa manière de faire, avec une approche plutôt vintage ici et là tout en gardant ce côté pur et carré, cet esprit punchy qui fait toute la différence. La voix du chanteur et guitariste Ruben Block n’est pas en reste non plus puisqu’elle oscille entre être rageuse et contenue, sensuelle et aérienne, enjôleuse et haut perchée, susurrée et, « une fois » même, plus parlée que chantée. Nous vous invitons expressément à ne pas louper leur prestation lors de leur venue en concert chez nous, en France le 25/11 prochain à l’Elysée Montmartre....

C.LB



 
 
 
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