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Dhani Harrison : In//parallel

le  06/10/2017   chez BMG





On a beau porter un nom de famille aussi renommé que prestigieux, on n’en est pas moins garant d’une lignée à suivre ainsi que d’une réputation à conserver et à préserver, d’autant que l’homme a un lourd héritage à porter et donc à entretenir ! Dhani Harrison, fils du regretté George, se voit donc confier la lourde tâche de continuer à porter haut – et beau – le nom de son père en écrivant, en composant et en chantant pour que persiste longtemps une certaine signature musicale et que dure – si possible au firmament – la gloire d’un tel patronyme.
Quoi que l’on puisse dire et penser, le garçon ne semble pas vouloir prendre vraiment la suite de son illustre papa, passant plus ou moins de l’ombre (notamment musicien et chanteur dans un groupe de rock alternatif américain inconnu chez nous, disons plutôt nébuleux après 2 albums et une BO, appelé Thenewno2) à la lumière – on l’espère pour lui ! - en sortant son 1er opus solo très personnel, avec ce besoin de changer assez radicalement des jolies compositions de son « padre » chéri. Certes, la voix et les chœurs féminins – ceux de Mereki et Camilla Grey - sont bel et bien là, envoûtants, posés, enjôleurs, légers, évanescents et doux au possible, baignés dans une ambiance ondulante d’ailleurs très planante, assez vibrante, presque psychédélique, limite mystique, mais à travers une atmosphère surprenante, particulièrement sombre et pessimiste, chargée d’une certaine tristesse ambiante. On a la nette impression que Dhani a eu envie de réellement se démarquer en rajoutant dans ses chansons un esprit plus dense, plus noir, plus apocalyptique que celles de feu son paternel !
Que ce soit Never know (très « lounge » aérien), Úlfur resurrection (aux guitares parfois stridentes), Summertime police (aux tonalites orientales), The light under the door (en duo avec une batterie plus présente), ou Admiral of upside down (ballade épurée à la guitare acoustique qui va crescendo), c’est une suite de titres plus ou moins expérimentaux en suspension qui, pour la plupart, s’étire jusqu’à 9 minutes, constante à rallonges que l’on retrouve aussi sur des morceaux plus cadencés (Downtown tigers), plus déglingués (#WarOnFalse – avec des effets électro -), plus virulents même (London water), voire plus trafiqués (Poseidon) ou bien alors plus « abordables » genre électro/pop enlevée d’antan (All about waiting – le 1er single -). Bref, il brouille un peu les pistes sonores pour mieux marier les influences anciennes avec celles modernes, afin de tenter de réunir le plus d’amateurs possible des différents bords, toutes générations confondues encore existantes « of course », ce que n’aurait sûrement pas renié son Daddy s’il était encore là...

C.LB



 
 
 
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