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Prophets of Rage : Prophets of Rage

le  15/09/2017   chez Fantasy Records





Attention, c’est de la “bombe” que vous avez – ou allez avoir - entre les mains au sens propre (sonore, autant côté vocal qu’instrumental) comme au sens figuré (textuel avec tout ce que ça peut comporter comme conséquences plus ou moins directes !), aussi puissante qu’agressive d’ailleurs, du punch grave, lourd et rageur à l’état brut – et pur -, pour le moins engagé et notamment dans des combats politisés pour de bonnes causes à défendre en ce bas monde, surtout les inégalités qui résident aux Etats-Unis d’où nous vient cette musique fortement connotée hargneuse ! On ne pourrait pas mieux faire comme charges révoltantes et pamphlets revendicateurs à l’encontre ou, si vous préférez, à destination du tout nouveau gouvernement U.S. en place (vous voyez de qui l’on parle ici !) vis-à-vis des plus démunis et des sans-abris qui survivent un peu partout là-bas, entre autres à Los Angeles, ville d’origine de Prophets of Rage, combo rock plus de rappeurs que de chanteurs, formaté pour tout écraser sur son passage !
Comme son nom l’indique clairement, cette formation surprenant et particulièrement radicale – tel que par exemple le bien nommé et syncopé Radical eyes ! - prêche la « bonne parole » à coups de « battles » aux mots virulents (il n’y a qu’à voir les titres on ne peut plus explicites !), soulignés (Smash it) et assénés comme il se doit (Fired a shot), d’effets de samples relevés (Strength in numbers), de riffs syncopés (l’intermède Counter offensive), acérés (Take me higher – avec une intro à la guitare façon balalaïka russe ! -), percutants (Legalize me ; Hall of the chief), voire déchaînés (le « destructeur » Who owns who) et même déglingués (Unfuck the world), ainsi que parfois fédérateurs (Hands up) et mélodieux (Living on the 110), mais où le message passe déjà rien qu’en lisant le nom du morceau. Donc, pas (besoin) de longs discours, tout est expédié en moins de 40 minutes chrono à travers 12 compositions profondément activistes, plus explicites les uns que les autres : envoyé, c’est pesé !
En effet, on en attendait pas moins de la part de 2 anciens de Public Enemy (Chuck D au chant et DJ Lord aux platines), d’un ex-Cypress Hill (B-Real au chant) et de 3 de feu-Rage Against the Machine et Audioslave (Tom Morello à la guitare, Tim Commerford à la basse et Brad Wilk à la batterie) qui, depuis seulement l’année dernière, s’insurgent avec une certaine résistance et une réelle « véhémence » toute légitime, sur fond d’orchestrations très accrocheuses, de lignes sonores entêtantes et d’une interprétation jamais en manque d’arguments fondés, et cela dans tous les sens du terme : raison de plus pour ne pas louper ses supers « Prophètes » le 10/11 prochain au Zénith de Paris.....

C.LB



 
 
 
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