Debout sur le Zinc : 3 jours debout

le  29/09/2017   chez ABC Company/DSLZ





De la musique à textes dite aussi « à boire » (Le train), de la ballade folk tour à tour relevée (Tout n’est pas mort), sautillante (Avance sans moi) et chaloupée genre fanfare bastringue très légèrement foutraque (Lampedusa – avec la présence d’une contrebasse -), de l’ambiance aussi décontractée (La vie à deux) que nonchalante façon clopin-clopante (Le cran – cette fois avec celle d’un ukulélé -), de l’atmosphère festive voire tourbillonnante et même espiègle très connotée Europe Centrale (Le bleu du miroir) sur fond d’orchestration à la guitare acoustique (Brindily à mon zenfan – en duo quasi « a capella » -), au violon tzigane (L’arbre – le 1er single -) ou à la clarinette traditionnelle yiddish (Tu vois loin), des petites intros aux tonalités un peu « world music » qui nous viennent d’ailleurs tendances légèrement orientales (Lampedusa ; Des larmes sur ma manche), bref, un melting pot des plus éclectiques mais aussi des plus entraînants qui soit !
Si vous appréciez tout cela, il n’y a aucune raison pour que vous n’aimiez pas la formation française Debout sur le Zinc, une bande de 7 « trublions » aux chansons graves, à l’humour grinçant et à l’esprit fédérateur, qui jouent depuis 20 ans ensemble de la musique accrocheuse, étincelante et entêtante à souhait, parfois douce et délicate, parfois mélancolique et syncopée, parfois valsante et cadencée, mais souvent très inspirée (littérature) ou très « engagée » (actualité) et presque toujours chantée en chœurs plutôt harmonieux. Les BO des films (du compositeur Goran Bregovic) ou le groupe (The No Smoking Orchestra) d’Emir Kusturica ne sont pas très loin !
En résumé, un double live inédit de 21 titres plus ou moins énergiques mais toujours interprétés de bonne humeur, enregistré au Café de la Danse en février dernier, avec en plus la participation d’invités de tout bord tels que Fredo Burguière (Les Ogres), les Fatals Picards, Romain Humeau (Eiffel), Mamani Keïta, Grégory Jolivet, Quatuor (Patrice Mourgue, Arnaud Pierre, Aurélien Guyot, Florimond Dal Zotto, Sages comme des sauvages, Tosha Vukmirovic et Erzoj Kasimov (Slonovski Bal), pour que le « spectacle » de ce groupe surtout de scène prenne toute sa signification....

C.LB