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Diablo Swing Orchestra : Pacifisticuffs

le  08/12/2017   chez Candlelight Records/Spinefarm Records





Voilà un groupe qui porte bel et bien son nom ! En effet, il y a vraiment de tout dans ce Diablo Swing Orchestra-là, formation suédoise de rock composé de 8 musiciens qui sévissent ensemble depuis 2003, à la fois du « swing » quelque peu rétro sur les bords, de l’« orchestre » entre les cordes, les cuivres ainsi que les guitares et la batterie, sans oublier du en« diablé » dans les différentes interprétations, les multiples styles et les nombreux rythmes proposés. Bref, un bric à broc musical qui passe allégrement du jazz au métal avant-gardiste, du classique valsant limite opérette ou baroque au heavy, du disco au rock progressif, du folk/country au rock symphonique, et du genre « tzigane » d’Europe de l’Est au rock psychédélique. En résumé, de quoi se perdre un peu en chemin !
Pour leur 4ème album, la recette ne change pas d’un iota, toujours dans la même veine foisonnante comme les précédents opus, et souvent clairsemée de changements de tonalités ou de cadences à la fois diverses et variées – même au sein d’un même morceau ! -, aussi rapides et tabassées (Knucklehugs) que mélancoliques et bastringues (The age of vulture culture), aussi chaloupées typé marche qui part en cavalcade (Superhero Jagganath) que fantaisistes pas loin de la « variétoche » trépidante sur fond de légers cors de chasse (Lady Clandestine chainbreaker), aussi bien balancées et typiques des années 80 (Jigsaw hustle) que sombres à la manière plaintive (Ode to the innocent), aussi tournoyantes et foutraques presque déglinguées (Interruption) que comédie musicale délirante façon Broadway – on pense à Horror picture show – (Karma bonfire), aussi ballades à l’ambiance rétro très BO de films – avec accordéon - (l’instrumental Cul-de-sac semantics) que clopin-clopantes aux riffs lourds et soulignés (Climbing the eyewall).
Les quelques rares et courts (30 secondes maxi) intermèdes – Vision of the purblind ; Pulse of the incipient ; Porch of perception (avec banjo) - sont là pour calmer quelques instants ce melting-pot de mélodies plus accrocheuses et entêtantes les unes que les autres. Côté harmonie vocale, on est tout autant « régalé » par le timbre de la chanteuse et pianiste Kristin Evegård (arrivée seulement en 2014), capable de passer des intonations sensuelles à la Kate Bush (notamment sur Lady Clandestine chainbreaker et Climbing the eyewall) à celles de stentor plus appuyées (Superhero jagganath ; The age of vulture culture) avec une aisance tout aussi performante. Même le guitariste Daniel Håkansson y met du sien d’un ton plutôt agressif (sur Karma bonfire). Comme quoi, on peut encore proposer du rock éclectique à travers des variantes toujours plus étonnantes, décalées et décapantes que jamais, du moins, que celles que l’on connaît habituellement....

C.LB



 
 
 
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