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Requiem pour les artistes (jusqu'au 28 octobre et du 11 au 13 janvier)

le  05/10/2017   chez théâtre T.E.C., 20 rue Marsoulian 75020 Paris (du jeudi au samedi à 20h30)

De Elizabeth Czerczuk avec Marie Chéreau, Laurence Crémoux-Colson, Szandra Deáki, Angela Diana, Aurélie Gascuel, Roland Girault, Valentina Gonzales Salgado, Yvan Gradis, France Hervé, Erik Karol, Yann Lemo, Barbara Orzelowska, Chantal Pavese, Sarah Pierret, Coralie Prosper, Zbignie écrit par Elizabeth Czerczuk




Oubliez un peu tout ce que vous avez déjà pu voir au théâtre – ou ailleurs - et venez découvrir une forme d’expression artistique contemporaine plutôt originale qu’il n’est pas toujours possible d’admirer en salles ni très facile d’appréhender à premières vues ! En effet, dans un décor minimaliste au possible pour ne pas dire quasiment nu (juste 3 fenêtres) sur une scène en partie inclinée, déambule une vingtaine de comédiens et danseurs qui évoluent grimés outrageusement et accoutrés bizarrement façon gothique quelque peu criarde mais de manière assez bigarrée tels des morts-vivants parés pour une soirée style « zombies » en goguette.
Moitié dansé et moitié récité, ce spectacle moderne de mélange des genres plutôt expérimental sort vraiment l’ordinaire voire des sentiers battus, entremêlé de chorégraphies dites classiques mais pas très loin de celles du clip Thriller de Michael Jackson, d’interventions, textes, monologues et autres dialectes oraux énumérés tour à tour en français, en anglais et en polonais (d’autant que cette création originale est l’œuvre d’Elizabeth Czerczuk, originaire de Wroclaw en Pologne, également ici metteur en scène), d’une partition plus ou moins baroque, aussi hallucinée qu’angoissante et entêtante, grâce notamment à la présence de 3 musiciens jouant en live, ainsi que d’attitudes soient excessives, soient dévergondées, soient alors « tournoyantes » qui nous font un peu penser à certaines peintures de Magritte ou aux réactions enjouées et illuminées, empruntées aux films d’Emir Kusturica.
C’est que ce Requiem pour les artistes (polonais ?) fleure bon l’esprit slave de rigueur, sa folie ambiante autant que sa démesure appuyée ou du moins soulignée, sa radicalité chère à son auteur que sa vision créative déstructurée, déglinguée limite foutraque mais néanmoins structurée, sa réalisation au plus près des spectateurs que sa possession - ou son remplissage - de l’espace de tous les instants. Bref, une version « délirante » mais pas morbide du Bal des vampires revu et corrigé à la tonalité anachronique et à la sauce « zombiesque ». En un mot, une œuvre surprenante dans tous les sens du terme....

C.LB



 
 
 
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