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Williams Brutus : L’estère

le  02/02/2018   chez Garvey Drive Records/Musicast





Le reggae de Bob Marley n’a pas complètement disparu et fort heureusement d’ailleurs : non, il s’est juste quelque peu transformé en une musique beaucoup plus passe-partout, disons plus abordable, voire même jusqu’à devenir grand public, mais néanmoins toujours métissée d’un peu tout ce qui se fait encore aujourd’hui d’exotique (world music, hip-hop, soul, funk, pop...), histoire de garder une certaine légitimité de base. William Brutus, haïtien membre du duo acoustique de la formation française intitulée SAÏ, semble s’être inspiré de styles et de rythmes aussi divers que variés pour nous offrir un 1er album solo des plus changeants et des personnels qui soient.
Certes, le reggae prime sur quasiment l’ensemble des 11 titres où il est ici et là joliment entraînant (Won’t turn around ; Have been waiting for ; African dream), agréablement sautillant (You can’t stop the rain – le 1er single avec la participation du rappeur américain Beat Assailant alias Adam Turner - ; I tried), légèrement clopin-clopant (Woe is us), mais devient aussi plus ballade doucement folk et mélancoliquement planante (When I’m with you ; I don’t have what it takes), plus ritournelle tournoyante (Look into my eyes – avec un violoncelle -), plus africain que jamaïcain d’ailleurs (Dilé – avec la présence d’une Kora, notamment l’instrument de prédilection du célèbre guinéen Mory Kanté ! -), et plus reprise bien sage et franchement classique en version « rastafari » syncopé d’un tube des années 80 (Girls just want to have fun – immortalisé par Cyndi Lauper en 1984 -).
En conclusion, la cadence est bel et bien présente pour ne pas dire authentique, parfois relevée, parfois épurée, parfois entêtante et parfois dansante, les mélodies accrocheuses, fédératrices et facilement mémorisables, sans oublier la voix, à la fois chaleureuse, feutrée et sensuelle, presque suave : bref, de quoi rameuter les foules autant de fans curieux que d’amateurs naissants ! En résumé, un opus symbolique proche de ses racines (il a été adopté à l’âge de 5 ans) et plein d’émotions (suite à un voyage dans son pays, pardon, son île natale, à la découverte de ses origines) que Williams défendra en tournée dans toute la France dès 2018 (le 25/01 à l’Arc au Creusot ; le 26/01 aux Inouis du Printemps de Bourges à Aixerre, le 15/02 au Red Rock à Samoëns, le 16/02 au Bobby à Scionzier ; le 03/03 à La Cave à Musique à Macon ; et le 22/03 au Bistrot de la Scène à Dijon)....

C.LB



 
 
 
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