The Pack A.D. : Dollhouse

le  23/02/2018   chez Platinium Records/Cornflakes Zoo





Le moins que l’on puisse dire, pardon, écrire, c’est que les 2 demoiselles d’origine canadienne, qui composent le groupe The Pack A.D. créé en 2008, savent y faire question rock, maniant aussi bien la voix tour à tour fragile, tendre et survoltée, sans oublier les chœurs sensuels et intimes, que les cordes pincées et les baguettes bien lourdes ! La chanteuse et guitariste Becky Black ainsi que la batteuse Maya Miller semblent bien s’y connaître en rythmes cadencés et soutenus ainsi qu’en accords percutants aux riffs à la fois bruts et accrocheurs, certes plutôt mineurs dans son ensemble mais néanmoins souvent rageurs à plus d’un titre, bref, plus tendance garage punchy qu’harmonieux formaté.
Et c’est tant mieux puisque leur 5ème album studio regorge de mélodies aussi revendicatives qu’affirmées, assénées voire matraquées juste ce qu’il faut ($), syncopées (Woke up weird) et entêtantes au possible (Dollhouse – le 1er single - ; Not alright), parfois répétitives et appuyées mais qui réussissent pourtant à facilement se retenir tout en nous trottant longtemps dans la tête (Thomas Hardy ; Does it feel good), parfois calmes, douces et nonchalantes (I tried – un blues épuré -), parfois progressives (Because of you – tout en retenue -), allant même crescendo (l’intermède instrumental March of the martians).
Moins de 30 minutes chrono les 9 morceaux : emballé, c’est pesé ! Quoi qu’il en soit, c’est bien joué et interprété, expédié de façon tonique, assez manu militari pour ne pas dire turbulente mais pas dans la précipitation ni dans l’extrême, avec des textes on ne peut plus engagés genre bien acides et teintés d’humour noir sur le monde chaotique qui nous entoure. En résumé, du beau travail puissant, réussi et bien abouti, mais malheureusement encore méconnu chez nous, que nous aurez sans doute la chance de découvrir très prochainement, en mars lors de la 21ème édition du Festival Les Femmes S’en Mêlent où ce duo se produira...

C.LB