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Quand souffle le vent du Nord (jusqu'au 28 mai)

le  23/04/2017   au théâtre du Lucernaire, 53 rue Notre Dame des Champs 75006 Paris (du mardi au samedi à 19h et dimanche à 15h)

Mise en scène de Judith Wille avec Caroline Rochefort et Stéphane Duclot écrit par Daniel Glattauer




Voilà le souffle d’un vent du Nord qui ébouriffe singulièrement ! Heureusement, comme le spectateur est confortablement installé, il peut profiter de cette charmante comédie romantique sans être décoiffé, adaptée d’un best seller de l'écrivain autrichien Daniel Glattauer par l’auteur lui-même, en duo avec Ulrike Zemme.
Pourquoi 2 inconnus sont-ils amenés à avoir une relation épistolaire par mail, qui va ressembler à une véritable partie de ping-pong, puis aboutir à une relation amoureuse ? Tout simplement, la faute à une erreur de frappe ! Et du coup, un mail arrive par inadvertance chez un autre destinataire ! Des premiers mails dans lesquels Emmi Rothner s’excuse, elle qui ne souhaitait que stopper un abonnement à un magazine, jusqu’aux derniers dans lesquels Emmi et Léo se fixent un rendez vous cette fois non virtuel afin de faire connaissance, il n’y a qu’un biiip ! Chacun a sa vie : Emmi est mariée, Léo lui sort d’un chagrin d’amour. Au fil des échanges, le ton devient plus intime : même s'ils restent éloignés par la distance, paradoxalement, ils deviennent de plus en plus proches !
Caroline Rochefort, avec son petit accent du midi chantant, est une Emmi pétulante, espiègle et tendre à la fois. Stéphane Duclot, dans le rôle de Léo, enseignant en psychologie du langage, a un jeu plein d’humour, ce qui donne un spectacle dynamique où les mots s’envolent du clavier, permettant ainsi aux 2 personnages de s’évader de la routine du quotidien parfois pesant. Découverte, séduction et amour sont les ingrédients de ce couple qui progressivement glisse vers une idylle fantasmée qui rappellera, à certains familiers du « net », qu’un échange virtuel peut vite devenir une addiction !
Sujet contemporain traité et joué avec légèreté et talent dans une mise en scène de Judith Wille (qui a travaillé entre autres avec Robert Wilson) très minimaliste où des tables se transforment en siège, canapé, bureau..., délimitant ainsi 2 espaces symétriques permettant de laisser libre cours à l’imagination du public et donnant la part belle au texte. L’auteur a fait le choix de mettre fin au suspens d’une manière un peu abrupte qui désarçonne le public, l’empêchant d’applaudir sitôt la dernière réplique mais, pourtant, Daniel Glattauer a fait le bon choix. Et pour ceux qui souhaitent connaître la suite, lisez donc son roman « La septième vague »...

L.BV



 
 
 
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