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L’aigle à 2 têtes (jusqu'au 30 mars)

le  18/01/2017   au théâtre du Ranelagh, 5 rue des vignes 75016 Paris (du mercredi au samedi à 20h45 et dimanche à 17h, plus les 21/01 et 18/03 à 17h, les 6, 13 et 21/02 plus le 10/03 à 19h, les 13, 20 et 27/03 à 20h45)

Mise en scène de Issame Chayle avec Delphine Depardieu, Alexis Moncorgé, François Nambot, Julien Urrutia et Salomé Villers écrit par Jean Cocteau




Bravo au théâtre du Ranelagh d’avoir osé reprendre L’aigle à 2 têtes de Jean Cocteau, auteur rarement joué sur les planches ! Pourtant, La machine infernale, Les parents terribles ou bien Renaud & Armide, pour ne citer que ces 3 pièces, remplissaient les salles du vivant de l’écrivain. Il est vrai que les créateurs des rôles à l’époque étaient des vedettes adorées du public : Jean Marais, Jeanne Moreau et Edwige Feuillère. C’est d’autant plus courageux à Delphine Depardieu et Alexis Moncorgé de se lancer à leur tour dans cette œuvre.
Le sujet est connu, l’histoire de cette reine qui voit son mari le roi assassiné par un terroriste le jour de son mariage et qui, depuis, vit cloîtrée et voilée dans son château, jusqu’au jour où fait irruption dans sa chambre, blessé et pourchassé par la police, un fanatique qui veut la tuer. Il se trouve qu’il est le sosie du défunt roi. Elle le cache et, petit à petit, reprend goût à la vie jusqu’à une fin dramatique.
Vous dire que les comédiens font oublier les autres cités précédemment, non, bien sûr, c’est presque impossible, d’autant plus que leur metteur en scène Issame Chayle les a condamné à une quasi immobilité sur scène qui les fige et rend plus longue à entendre les palabres et tirades qu’il aurait peut-être fallu couper un peu parfois ! On pense notamment à la toute 1ère scène d’exposition de la pièce qui n’en finit pas entre le chambellan et la dame d’honneur, statufiés eux-aussi.
Pourquoi ce parti-pris d’inertie et de raideur ? Un peu de vie et de mouvement rendrait l’ensemble plus actuel ! Tel quel, et pour les nostalgiques autant de Cocteau que de cette époque, c’est néanmoins un spectacle à encourager....

S.LB



 
 
 
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