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Paysages intérieurs (jusqu'au 21 janvier)

le  17/01/2018   au 13ème Art, centre coméricial Italie 2, place d’Italie 75013 Paris (du 17 au 21/01 à 20h30)

Mise en scène de Philippe Genty avec Amador Artiga, Maja Bekken, Balázs Jerger, Scott Koehler, Simon Rann, Madeleine Fredstad Roseth et Benedikte Sandberg écrit par Philippe Genty




Un titre pareil ne peut qu’apporter son lot d’interprétations comme d’interrogations : sommes-nous dans un rêve ou dans la réalité, dans un monde virtuel du genre bizarre et décalé ou alors bien réel et sensé, soit iconoclaste, soit abracadabrant, soit réfléchi, bref, absurde ou compréhensible ? Tout un tas de questions qui demandent mûres réflexions à la vue de cette attraction contemporaine pour le moins originale qui sort vraiment des sentiers battus mais bel et bien de la tête de son créateur et metteur en scène, Philippe Genty.
Cet auteur français, plasticien de formation et réalisateur de spectacles éclectiques basés sur les marionnettes dans toutes leurs dimensions, ne se limite pas qu’à ce style de représentation ici, tel qu’on pourrait l’imaginer ou plutôt le croire en voyant son tout 1er tableau. En effet, il y mêle autant le théâtre que la danse et le mime, les jeux d’ombres comme ceux de lumières, les musiques et les sons, dans une suite de fééries à la fois poétiques, oniriques, énigmatiques et, sans aucun doute, un peu autobiographiques.
Tous les grands thèmes de la vie humaine sont abordés, de la naissance (avec de minuscules marionnettes, l’une de ses marques de fabrique !) à la mort (à travers le cauchemar de la guerre, lui qui est né en 1938 !), de l’amour (des jambes surdimensionnées comme image de tentation et vision de désir !) au mariage (avec des morceaux de plastique en guise de robe de mariée), sur fond de décors tour à tour noirs et colorés à travers des photos projetées à l’ambiance « Dalienne » voire même « Magrittéenne ».
On peut dire franchement que l’artiste ne manque pas d’idées, certes moins abouties que celles complètement déjantées de Philippe Decouflé mais dans un esprit illusoire assez similaire lorsqu’il propose par exemple, expressions corporelles à l’appui, des univers peuplés de « personnages » et des « monstres » anachroniques, limite fantasmagoriques. Sa troupe de 6 comédien(ne)s et danseur(se)s se démènent comme de beaux diables pour nous immerger entièrement dans ce milieu fort expressif et sensuel, aussi visuel (entre toiles verticales et drapés horizontaux) que sonore (de l’électro planante, des chansons zen et des tonalités organiques)...

C.LB



 
 
 
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