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- expo : Roger Blaquière à la galerie 24Beaubourg à Paris (jusqu’au 1 décembre)

le  21/11/2018   au 24Beaubourg, 24 rue de Beaubourg 75003 Paris (du mardi au samedi de 13h à 19h et sur rendez-vous)

Mise en scène de la commissaire d'exposition Lydia Harambourg avec des peintures, des terres cuites, des krafts, des estampes, des œuvres anciennes et récentes écrit par ou plutôt peint par Roger Blaquière




Lydia Harambourg, commissaire de l’exposition au 24Beaubourg, écrit dans la préface de la monographie sur Roger Blaquière publiée aux éditions Lelivredart ces lignes donnant quelques pistes pour une lecture de l’oeuvre : « À nous, spectateurs, d’en éprouver le charme. Et gardons-nous, critiques, de le figer dans une formule classificatrice. […] Les suites de Blaquière brisent la paresse de l’habitude et endiguent la répétition. Cette apparente aisance qui le fait passer d’une technique à une autre est le fruit d’un apprentissage aguerri et jugulé jusqu’à atteindre une liberté pour pratiquer sans préjugé esthétique, la couleur et le plan, la ligne curviligne accompagnée par un plaisir de matière et de vibration couleur-matière. Chez l’artiste, la matière est souveraine et requiert ce qu’il appelle « la suprématie de l’oeil » pour un plaisir inaltérable.

Plaisir de la terre modelée où l’alchimie de la cuisson renvoie à la réaction chimique de la peinture. Plaisir du dessin préparatoire sur la toile de jute, plaisir de la plume virtuose qui rehausse ses peintures dont les fonds brun perpétuent le souvenir des restaurations faites par Balthus à la Villa Médicis. Plaisir toujours avec la linogravure et les apports de couleurs aux effets de surprise qui nous laissent deviner l’allégresse du geste aussi impétueux qu’il l’est avec le monotype et ses noirs veloutés, et les grès, parfois peints. Ces interventions sur la matière ont introduit un caractère décoratif qu’il exprime avec jubilation dans ses tapisseries où le travail à l’aiguille des lirettes enchante le poète des images.

La multiplicité des écritures pour un métalangage de sa réalité juxtapose les sujets avec une gourmandise dont témoigne son goût des assemblages et ses boîtes. Tout comme la simultanéité des techniques avec les papiers contrecollés, le papier de verre, la peinture, la gravure, la sculpture, fait alterner la matité du grès et celle de la gouache, l’aspect granuleux du grain de la terre qui absorbe la lumière, la densité de l’encrage des plaques, la fluidité des jus. Ses thématiques sérielles suivent des parcours concomitants. La transversalité identifie son univers marqué par deux constantes : la maîtrise et l’improvisation. »



 
 
 
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