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- musée : Réouverture du musée Réattu à Arles

le  16/06/2020   au musée Réattu, 10 rue du Grand Prieuré 13200 Arles et au musée des Beaux-Arts, Ancien Grand Prieuré de l'Ordre de Malte, 10 rue du Grand Prieuré 13200 Arles

Mise en scène de Andy Neyrotti, responsable du pôle étude, conservation et diffusion des collections du musée Réattu; et Daniel Rouvier conservateur en chef et directeur du musée Réattu avec des chapitres peu connus de l’histoire d’Arles, des collections insolites pour une institution consacrée aux beaux-arts, des émulsions argentiques.... écrit par ou plutôt proposé par les 2 musées arlésiens


*La Boîte de Pandore - Un cabinet de curiosités contemporain & La Donation Harold Ambellan (1ère partie) : prolongées jusqu'au 31 décembre 2020

*La Boîte de Pandore - Le grand cabinet photographique : 11 juillet - 31 décembre 2020


- LA BOITE DE PANDORE - Le grand cabinet photographique : du 11 juillet au 31 décembre 2020 au Musée Réattu - Arles

*Le contexte : Inaugurée le 15 février et fermée prématurément le 16 mars pour cause de confinement, l’exposition La Boîte de Pandore - Un cabinet de curiosités contemporain rouvre ses portes cet été et nous invite toujours à suivre la célèbre figure mythologique dont la curiosité proverbiale, souvent prise en mal, est ici réhabilitée.
On y découvre des chapitres peu connus de l’histoire d’Arles et du musée et à découvrir des collections insolites pour une institution consacrée aux beaux-arts – animaux naturalisés, moulages de plâtre anciens, mobiliers liturgiques etc. –, mis en regard d’œuvres contemporaines qui s’en sont inspiré.

La présentation décline différents univers : « le cabinet de Pandore » évoque les réserves du musée (lieu clos par excellence) et le mystère que recèlent certains objets ; « le cabinet des moulages » rappelle le temps des écoles de dessin d’Arles ; « le grand cabinet » expose, entre naturalia et artificialia, les vestiges du muséum d’histoire naturelle et de l’ancien hôpital d’Arles ; « le trésor », dans la chapelle Saint-Jean, évoque le passé des églises et chapelles arlésiennes.

Cet été, un grand cabinet entièrement consacré à la photographie vient s’ajouter au dispositif, afin d’assurer une présence permanente de cet art dans la ville, tout en réaffirmant le rôle qu’a joué le musée dans le destin photographique d’Arles, avant l’émergence du festival des Rencontres d’Arles et l’installation de l’École nationale supérieure de la photographie.

*L'exposition La BOITE DE PANDORE - Le grand cabinet photographique :
Un thème s’est imposé d’emblée : Arles. Capitale mondiale de la photographie, cité minérale sculptée par une lumière inimitable, Arles se prête magistralement à la photographie et se magnifie particulièrement dans le noir et blanc des émulsions argentiques... Sujet de commandes photographiques depuis le 19e siècle, la ville se réinvente donc en permanence à travers l’œil des photographes qui s’y pressent depuis la création de la Section d’Art Photographique du musée Réattu en 1965, puis du festival des Rencontres en 1970.

Qu’ils s’intéressent à l’amphithéâtre ou aux cryptoportiques, à Saint-Trophime ou aux Alyscamps, aux marais de Camargue ou aux rues animées du centre ancien, à l’abbaye Montmajour ou aux dunes de sel de Salin-de-Giraud, les photographes expriment sur le territoire arlésien la grande variété de leurs approches – entre reportage et abstraction, vision objective ou fantasmée –, qui se déclinent ici à travers plus d’une centaine
d’images.

Dans les collections permanentes, la photographie s’immisce de salle en salle entre les tableaux, les dessins et les sculptures pour entamer des dialogues inédits autour de thématiques puisées dans les oeuvres de Jacques Réattu, Pablo Picasso, César, Arman ou Pierre Alechinsky. Une manière libre et ludique de concrétiser le voeu qu’avaient fait Jean-Maurice Rouquette et Lucien Clergue en fondant le département photographique du musée : inscrire la photographie au panthéon des beaux-arts.

**Les artistes exposés:
Ansel Adams / Yves d’Ans / Vasco Ascolini / Dieter Appelt / Richard Avedon / Patrick Bailly-Maître-Grand / Édouard Baldus / Hippolyte Bayard / Antonio Beato / Jean Bernard / Markus Brunetti / François Burgun / Francisco Cano i Guerra / Henri Cartier-Bresson / Bruno Cattani / Lucien Clergue / Judy Dater / Jean Dieuzaide / Cesare di Liborio / Robert Doisneau / Véronique Ellena / Laurence Faure & Valérie Villieu / Alain Fleischer / Charles Fréger / Gisèle Freund / Daniel & Geo Fuchs / Matthieu Gafsou / Marc Garanger / Patricia de Gorostarzu / Marcello Grassi / Philippe Hédan / Yannig Hédel / Suzanne Hetzel / Irina Ionesco / Katerina Jebb / Mimmo Jodice / Roland Laboye / Alfred Latour / François Le Diascorn / Dora Maar / Corinne Mercadier / Valeria Montorsi / Tomas Monserrat / Charles Nègre / Bernard Plossu / René-Jacques / Jorge Ribalta / Dominique Roman / Willy Ronis / Georges Rousse / Eva Rubinstein/ jacqueline Salmon / John Stewart / Arthur Tress / Jerry Uelsmann / Pierre Vallet / Agnès Varda / André Vigneau / Étienne-Bertrand Weill / Cuchi White / Jack Welpott / Ton Zwerver.

Cette exposition a bénéficié du soutien de la Galerie Éric Mouchet (Paris) et de la Galerie Les Filles du Calvaire (Paris) ainsi que du photographe et plasticien François Burgun.

-LA DONATION HAROLD AMBELLAN - Première partie 1949-1979 : New York, Paris, Cagnes-sur-Mer, Antibes, prolongée jusqu'au 31 décembre 2020 au Musée Réattu - Arles.

*L’artiste : Harold Ambellan est né en 1912 à Buffalo, dans l’état de New York, et s’est éteint à Arles en 2006.
Après des études de sculpture et beaux-arts dans sa ville natale, il obtient en 1930 une bourse d’étude de l’Art Student League. De 1935 à 1939, il est l’un des artistes américains qui bénéficient du Federal Art Project, mis en place par le président Roosevelt dans le cadre du New Deal.
En 1938, il participe à l’exposition collective « Subway Art » au MoMa de New York et se lie d’amitié avec les sculpteurs Jacques Lipchitz et Ossip Zadkine.
En 1941, il est élu président de la Sculptors Guild of America et expose ses sculptures au Metropolitan Museum of Art de New York et à la Fine Arts Academy de Philadelphie. Après sa démobilisation de l’US Navy, il enseigne à la Workshop School de New York.
Ses opinions politiques, trop à gauche pour l’Amérique maccarthyste, le poussent à s’exiler en France en 1954.
Après quelques années passées à Paris, dans le quartier de Montparnasse, il découvre le sud de la France à l’occasion d’un séjour à Cagnes-sur-Mer en 1961 puis s’installe à Antibes l’année suivante. Il y vivra jusqu’en 1979, avant de poser ses bagages à Arles, ville dans laquelle il créera pendant 26 ans.

*L’œuvre : Harold Ambellan place la figure humaine au cœur de sa création.
Silhouettes masculines et féminines, représentées seules ou en couples, y sont autant des motifs graphiques sujets à variations que des supports de réflexion sur la place de l’homme dans l’univers.
L’artiste puise aussi bien son inspiration dans l’expressionnisme et le cubisme allemands que l’art indien ou africain, mais l’influence de l’art antique gréco-romain reste centrale.
Bien qu’il se soit toujours présenté comme sculpteur, Ambellan s’est aussi intéressé à la céramique, à la peinture et au travail du métal, créant notamment une collection de médailles pour la Monnaie de Paris.
Mais c’est son œuvre graphique, considérable, qui reste essentielle à la compréhension de son art, confirmant l’affirmation de Zadkine selon laquelle « un sculpteur qui ne dessine pas, qui ne peint pas, est une caricature ».

*La donation : C’est parmi plus de 3 500 dessins, conservés par ses filles Anne et Zoé Ambellan, qu’une sélection de 125 pièces couvrant toute la période créatrice de l’artiste (de 1949 à 2004) a été opérée en vue de la donation au musée Réattu.
Un premier ensemble de dessins couvrant la période 1949-1979 est présenté dans une salle des collections permanentes jusqu’au 31 décembre. La production arlésienne (1980-2004) fera l’objet d’un second accrochage au premier semestre 2021.

Exposée à deux pas de la donation Picasso – artiste auquel Ambellan rend parfois hommage – et des sculptures de Zadkine, la donation Ambellan vient parfaitement s’inscrire dans la collection du musée qui, de Marino Marini à Pol Bury en passant par Carmen Perrin et Vincent Barré, cultive plus que jamais son goût pour le dessin de sculpteur.



 
 
 
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