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- expo : Exposition Camille Saint-Saëns, un esprit libre / BnF-musée de l'Opéra au Palais Garnier à Paris (jusqu'au 10 octobre)

le  25/06/2021   au musée de l'Opéra - Palais Garnier, angle de la rue Scribe 75009 Paris (ouvert tous les jours de 10h à 17h)

Mise en scène de Marie-Gabrielle Soret, conservateur au département de la Musique, BnF avec 200 pièces - manuscrits musicaux, correspondances, photographies, objets, tableaux, maquettes de décors et de costumes écrit par et composé par Camille Saint-Saëns




La Bibliothèque nationale de France et l’Opéra national de Paris célèbrent le centenaire de la disparition de Camille Saint-Saëns (1835 – 1921) à travers l’exposition Saint-Saëns : un esprit libre, première grande rétrospective consacrée à ce musicien.

On lui doit Le Carnaval des animaux ou la Danse macabre, qui l’ont rendu extrêmement populaire ; mais Saint-Saëns composa pas moins de 600 œuvres, dont 13 opéras. Il fut à la fois un pianiste virtuose, un compositeur de génie et l’un des meilleurs représentants de la culture française.

A travers plus de 200 pièces - manuscrits musicaux, correspondances, photographies, objets, tableaux, maquettes de décors et de costumes -, l’exposition mène à la redécouverte d’un artiste étonnant, figure marquante de notre histoire culturelle mais aussi esprit libre.

Une vie extravagante, une carrière d’une longévité exceptionnelle et un impressionnant catalogue d’ouvrages, dont chacun a dans l’oreille au moins l’un des nombreux « tubes » : le célèbre Carnaval des animaux, la Danse macabre, la Troisième symphonie avec orgue, ou la Bacchanale de Samson et Dalila pour ne citer que ceux-là. Mais sait-on encore que Camille Saint-Saëns a composé près de 600 œuvres, qu’il s’est illustré dans tous les genres musicaux, qu’il est l’auteur de 13 ouvrages pour la scène lyrique dans l’ombre de Samson et Dalila, mais aussi de la première musique de film de l’histoire du cinéma, et qu’il était le compositeur le plus joué de son vivant ?

Témoin des créations de Faust, de Carmen, de Louise, de Pelléas et Mélisande et du Sacre du Printemps, Saint-Saëns a connu à la fois Berlioz et Rossini, il est toujours là quand Debussy (auquel il a survécu), Ravel ou Stravinsky arrivent sur le devant de la scène. Il assiste à la naissance et à l’évolution de tous les courants esthétiques qui vont traverser près de soixante-dix ans de vie musicale française ; mais plus
qu’un simple spectateur, il en est un véritable acteur.
On a quelque peu oublié qu’après des débuts d’enfant prodige - Saint-Saëns commence à composer dès l’âge de 3 ans et donne son premier concert à l’âge de 6 ans - , il devient l’un des plus grands pianistes de son temps, un interprète à la virtuosité et à la mémoire inégalées dont chaque apparition sur scène est un événement ; il est aussi un organiste prodigieux – le meilleur du monde, selon Liszt. Durant près de 80 ans d’une carrière ininterrompue, Saint-Saëns va parcourir les continents, donnant des milliers de concerts, dirigeant des orchestres, assistant aux répétitions de ses œuvres scéniques ou s’isolant pour composer.

Le musicien est aussi un homme d’action et de convictions, le porte-parole d’une génération de compositeurs qui peinent à se faire entendre et qu’il soutient en fondant la Société nationale de musique. Au cœur d’un réseau international, servi par sa notoriété d’auteur et d’interprète, Saint-Saëns œuvre pour le renouveau des répertoires et des lieux de concerts, et exprime ses idées dans la presse sur un ton volontiers polémique. Il devient au fil du temps un véritable ambassadeur de la musique française à l’étranger.

Grand voyageur à l’esprit curieux et à l’oreille attentive, passeur de culture, entre sphère latine et sphère germanique, entre Orient et Occident, entre musique du passé et de l’avenir, Saint-Saëns est aussi un esprit libre qui a marqué la vie musicale de son temps.



 
 
 
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