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- expo : Hossein Valamanesh - Puisque tout passe, à l'Institut des Cultures d'Islam (jusqu'au 13 février 2022)

le  22/09/2021   au Institut des Cultures d'Islam, 19 rue Léon 75018 Paris

Mise en scène de Hossein Valamanesh avec une large sélection d’œuvres des années 1980 à nos jours écrit par ou plutôt proposé par Hossein Valamanesh


EXPOSITION DANS LE CADRE D'AUSTRALIA NOW 2021, UNE ANNÉE D'ÉVÉNEMENTS POUR CÉLÉBRER L'AUSTRALIE EN FRANCE

Puisque tout passe est la première exposition en Europe de l’artiste australien d’origine iranienne Hossein Valamanesh.

Une large sélection d’œuvres des années 1980 à nos jours permet de découvrir la démarche de cet artiste majeur qui explore à travers différents médiums et avec une grande liberté d’esprit des thématiques rapprochant l’intime et l’universel.

Nourri par la spiritualité soufie, notamment les écrits du poète perse Djalâl ad-Dîn Rûmî (13e siècle) et les principes fondamentaux de l’art aborigène, Hossein Valamanesh aborde avec une apparente simplicité des questions relatives à la nature, l’amour, la mort, l’expérience de l’exil et l’héritage culturel. Son œuvre aux accents surréalistes, parfois ludique et toujours poétique, s’offre au visiteur tel un rébus à déchiffrer.

Une programmation pluridisciplinaire comprenant des conférences, films, arts de la scène et activités pour le jeune public, fait écho à l’univers de l’artiste et accompagne l’exposition.

Fidèle à la fluidité de cette pensée, l’exposition navigue entre les époques et les inspirations, les œuvres pré-existantes et celles conçues spécialement pour l’événement.

Le visiteur plonge d’emblée dans un dispositif in situ : des pans de tissu semi-transparent forment un dédale où se répète le mot amour en farsi, tandis que se distingue au fond de l’espace un planisphère tenant davantage du puzzle que de la cartographie. Après cette désorientation volontaire, le parcours invite au recueillement méditatif : le mouvement giratoire d’un derviche évanescent fait écho à celui de planètes / atomes, dans une ronde hypnotisante alliant l’infiniment grand à l’infiniment petit.

L’exposition prend ensuite une dimension introspective, Hossein Valamanesh célébrant la figure maternelle entre photographies d’époque et éléments naturels à peine transformés, entremêlant les contextes entre l’Iran et l’Australie, où l’artiste émigre en 1973. La notion du double apparait dans une ombre projetée, une chemise à deux cols, ou une silhouette en terre esquissée sur le sol, comme la promesse d’une inéluctable disparition.

L’écriture pourrait-elle davantage résister au passage du temps ? Les œuvres textuelles réunies plus loin empruntent à la calligraphie son souffle sacré pour tenter d’immortaliser la beauté du geste, inlassablement répété dans une quête d’ultime perfection. Le voyage s’achève sur ces mots sculptés, comme chuchotés par une branche : Ne dis rien. Car quoi de plus parfait que les bruissements de la nature elle-même ?

L’exposition s’accompagne d’une programmation pluridisciplinaire mêlant arts de la scène, tables rondes et films. Le jazz se mêle aux rythmes afro-iraniens pour un voyage mystique, le cérémonial Ahl-e Haqq présent au Kurdistan irakien est célébré par l’ensemble Razbar tandis que la poésie des vers de Djalâl ad-Dîn Rûmî entre en résonance avec les œuvres d’Hossein Valamanesh dans une soirée événement. Des conférences abordent la question de la représentation dans la culture persane ou de l’évolution géopolitique de l’Iran contemporain tandis qu’un programme de films évoque la situation des Aborigènes en Australie. Enfin, le jeune public bénéficie d’une offre dédiée proposant des spectacles, des ciné-goûters et la réalisation d’une derviche toupie.



 
 
 
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