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- expo : Cellule de performance à la MABA + Monique Journod à la maison nationale des artistes à Nogent-sur-Marne (jusqu'au 17 juillet)

le  07/04/2022   au la MABA, 16, rue Charles VII 94130 Nogent-sur-Marne

Mise en scène de Caroline Cournède (commissaire) avec un ensemble d'oeuvres écrit par ou plutôt réalisé par 17 artistes français et étrangers


Mimosa Echard (France), Ensayos (Camila Marambio (Chili), Christy Gast (USA), Bárbara Saavedra (Chili), Carolina Saquel (Chili), Caitlin Franzmann (Australie), Hema’ny Molina (Chili), Carla Macchiavello (Chili), Denise Milstein (USA), Randi Nygård (Norvège)), Anna López Luna (Espagne), Jürgen Nefzger (Allemagne), Théophile Peris & Céleste Thouin (France), Gianni Pettena (Italie), Carolina Saquel (Chili), Endre Tót (Hongrie)

Prenant pour titre un terme emprunté au milieu sportif, l’exposition collective Cellule de performance, présentée à la MABA du 7 avril au 17 juillet 2022, met en évidence – à travers un ensemble d’œuvres (films, installations, photographies, dessins) d’artistes français et étrangers – des entités qui co-existent et sont réunies par un objectif commun : celui d’une attention à l’autre, au monde et à ses différents écosystèmes, à rebours des enjeux actuels de performance et de résultat.

Dans le milieu sportif, la « cellule de performance » se caractérise par un groupe d’individus aux statuts et fonctions divers (coach, nutritionniste, famille, agent…) qui se constitue en un réseau interconnecté au service d’un individu ou d’une équipe, dans le but d’assurer la meilleure performance possible.

La société contemporaine affiche et valorise cette performance, qu’elle soit scolaire, sportive, économique, industrielle… Or, qu’en est-il de tous ceux qui se situent en marge de cette société qui ne favorise que l’efficacité et la réussite ?
Ne peut-on pas déplacer ces enjeux de performance ailleurs, vers une société où il s’agirait moins de réussir que de simplement « être avec » ou « faire avec » ?

Qu’il s’agisse de réactiver une pièce de María Irene Fornés dans le film Cucu and her Fishes (act 1) par le collectif Ensayos, de s’installer dans l’espace public pour discuter au sein de la performance Wearable chairs de Gianni Pettena à Minneapolis en 1971, de montrer l’énergie de l’amitié et du collectif dans l’installation de Théophile Peris et le film de Céleste Thouin, d’évoquer les terrains à conquérir en matière d’inclusion dans les dessins d’Anna López Luna, ou un territoire en lutte contre l’enfouissement des déchets nucléaires dans les photographies de Jürgen Nefzger ; que des zéros deviennent slogans dans les manifestations d’Endre Tόt, que soient rendus visibles des dialogues d’insectes dans le film de Carolina Saquel, ou la vie au sein des montagnes cévenoles dans celui intitulé The People de Mimosa Echard, l’exposition présente un ensemble d’acteurs du « commun », des cellules actives et actantes qui déploient des stratégies de co-existence différentes.

L’exposition s’attache ainsi à des projets et des cellules où la véritable performance consiste à privilégier la qualité du moment vécu et ce que les uns avec les autres nous parvenons à faire ensemble, plutôt qu’un résultat.
Nombreuses sont ces cellules performantes d’une autre manière de ce que l’acception performance pourrait impliquer. L’exposition en convoque quelques-unes, mais elle pourrait en présenter beaucoup d’autres qui s’incarnent au travers d’autres formes, d’autres groupes qui pratiquent au quotidien « d’autres arts de l’attention1 ».

Des rencontres complémentaires à l’exposition permettront ainsi d’ouvrir à d’autres approches et d’autres échanges.
Ces deux dernières années ont mis à mal la notion de performance. Nous avons dû nous mettre à l’arrêt, passer du temps les uns avec les autres au sein de nos diverses « cellules », prendre soin de plus faibles et réapprendre à être simplement « présents au monde et à l’instant ».

À chacun d’entre nous de (re)penser aujourd’hui cette notion de performance et de (re)construire ensemble notre politique d’interdépendances et d’attention.

**Monique Journod à la Maison nationale des artistes (jusqu'au 21 août) :
Du 7 avril au 21 août 2022, la Maison nationale des artistes présente une exposition de peintures de Monique Journod. Avec les bouquets de fleurs, les paysages constituent le thème majeur de l’œuvre de l’artiste, qui développe un travail pictural autour de ses villégiatures : en Bretagne (île de Bréhat), en Normandie (Honfleur), dans le Beaujolais, en Franche-Comté, en Provence, au Maghreb, en Grèce (îles de Mykonos et Hydra).

Élève de Roger Chapelain-Midy à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, Monique Journod obtient le prix de Rome en 1962 et est, aux côtés de Paul Ambille, Alex Berdal, Joël Dabin et Arlette Le More, membre du groupe Demain. Elle expose pendant trente ans au Japon.

« L’art, nous le savons, n’est crédible que s’il est l’authentique reflet de son auteur. Avec Monique Journod nous découvrons ce que doit être un tableau : l’image précieuse que l'on caresse de la main, du regard… ». Paul Ambille, peintre, président d'honneur de la Société des artistes français, président de la Fondation Taylor.

Monique Journod réside à la Maison nationale des artistes.



 
 
 
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