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Benjamin Petit : 5 degrés sud

le  20/10/2017   au French Paradoxe/Antipodes Music





Quel touché, quelle dextérité, quelle agilité, quelles envolées et aussi quelles opportunités...musicales ! C’est bien simple, voilà Benjamin Petit, un gars qui sait parfaitement se servir de son instrument (il a notamment collaboré avec Michel Jonasz, Eric Legnini, Lionel Richie, No Jazz, Hadrien Feraud, le Benjamin Henocq Quartet et même Jain), un saxophoniste cette fois leader qui sait apparemment de quoi il joue sans aucune aspérité ni difficulté apparente. Ca paraît tellement simple, facile, fluide, planant, enjoué, bref, naturel qu’on ne peut que s’incliner devant un tel virtuose, de surcroît compositeur et arrangeur, et devant tant de talents déployés !
Pour son premier album en solo – mais néanmoins accompagné par d’autres musiciens aussi peu manchots que lui (le pianiste mauricien Jerry Leonide, le contrebassiste guadeloupéen Zacharie Abraham et le batteur Francis Arnaud) ! -, il nous offre 11 titres (dont 10 originaux) des plus amples, profonds, délicats, étincelants, nuancés et rythmés qui soient, entre tonalités aussi rapides qu’intenses (Mugale & Britney ; Mach buffet), sonorités tour à tour épurés, douces et calmes (5 degrés sud – et sa brève intro style bossa, qu’on retrouve d’ailleurs légèrement sur Big 30 - ; Nodding Milla – et son intro au piano -), chaloupées et soutenus (Liam ; Out of the hip), cadencés et syncopés (I taw a putty tat – avec des passages plus frivoles et d’autres plus accentués - ; Ni !), ainsi qu’une incursion plutôt inattendue de la célèbre comptine Colchiques dans les près dans une version expérimentale très « en goguette » mais toute en finesse.
Que dire d’autre ? Que c’est chatouillant et haletant au possible quelque soit le morceau choisi et le solo proposé (au piano, à la batterie, aux percussions ou à la contrebasse), que ça respire la bonne humeur ambiante et communicative, que ça semble tellement évident qu’on aurait presque envie d’en jouer nous aussi ! En résumé, que cet opus de haut vol, luxueux, prometteur et béni des dieux du jazz moderne, a de quoi tenir la dragée haute à bien d’autres artistes du même acabit ! Raison de plus donc pour aller applaudir comme il se doit ce jeune et solide quartet qui officiera exceptionnellement en concert le 20 octobre prochain au Pan Piper à Paris....

C.LB



 
 
 
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