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Europe : Walk the earth

le  20/10/2017   au Hell & Back/Silver Lining Music





Ca a quand même du bon les reformations de groupes d’antan : ça permet au moins de réentendre des belles harmonies du grand « classic hard rock » progressif - ici en formule très heavy mélodique - et cela en toute quiétude côté orchestrations majestueuses et arrangements soignés ! Ce n’est pas que ce qui se fait aujourd’hui soit moins bien qu’auparavant, bien au contraire parfois, mais la qualité, l’expérimentation et la connaissance de ces « vieux de la vieille », dans le domaine de ce qui accroche l’oreille tout de suite, savent généralement voire pertinemment ce qui plaît rapidement au plus grand nombre. C’est bien simple, le retour des suédois d’Europe n’échappe pas à cette sacro-sainte règle et nous offre pour son 11ème album, 10 chansons magnifiquement élaborées et connotées vintage.
Il va s’en dire que le producteur Dave Cobb, déjà présent sur leur précédent opus intitulé War of kings et sorti en 2015, y est pour quelque chose, lui qui a travaillé avec pas mal d’artistes américains (Shooter Jennings ; Jason Isbell ; Chris Stapleton) et qui a remporté plusieurs Awards et autres Grammys pour ses collaborations fructueuses (dernièrement avec le combo rock Rival Sons), notamment en « country » (entre autres avec Dolly Parton) ! Quoi qu’il en soit, il réussit à nous faire entrer directement dans une ambiance nostalgique pleine de puissance impeccablement soutenue et d’intensité vocale contenue – celle de Joey Tempest - (Walk the earth – et son intro très « Kashmir » de Led Zeppelin !), de riffs lourds et de solos enlevés (The siege ; GTO ; Whenever you’re ready – avec des guitares montantes et descendantes -), de vocalise de stentor et de chœurs impériaux (Kingdom united), de ballades épurées à la douceur profonde (Pictures), de cadences continues (Election day ; Haze – avec même des effets vocaux et un solo de batterie -) et d’accords à l’orgue de toute beauté (Wolves ; Turn to dust – avec en bonus un instru caché genre « bastringue »).
Bref, on retrouve toute la « force tranquille », pardon, force fédératrice plus ou moins retenue qui a fait la réputation et la marque de fabrique du groupe depuis leur tout début dans les années 1980 jusqu’à leur réapparition sur le devant de la scène à 2 reprises, d’abord en 1992 puis en 2004 avec le succès inattendu qu’on lui connaît. Enregistré aux célèbres studios d’Abbey Road à Londres, ce nouvel opus s’impose tout naturellement grâce à un quintet revigoré grâce à 30 ans de carrière au compteur et une assisse des plus fondamentales, des plus installées et aussi des plus audacieuses qui soit...

C.LB



 
 
 
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