en 
 
 
cinema
Théâtre nouveautés festival   > actu <

 
 

Les jumeaux vénitiens (jusqu'au 31 décembre)

le  03/10/2017   au théâtre Hébertot, 78bis boulevard des Batignolles 75017 Paris (du mardi au samedi à 21h, matinées samedi à 16h30 et dimanche à 16h)

Mise en scène de Jean-Louis Benoît avec Maxime d’Aboville, Olivier Sitruk, Victoire Bélézy, Philippe Bérodot, Adrien Gamba-Gontard, Benjamin Jungers, Thibault Lacroix, Agnès Pontier, Luc Tremblais et Margaux Van Den Plas écrit par Carlo Goldoni




Une jeune fille de Vérone attend avec impatience l’arrivée du fiancé promis par son père, avocat de la ville. Hélas, quand il débarque, c’est un benêt lourd et butor : terrible déception. En fait, ce péquenaud a un frère jumeau, tout son contraire, fin, spirituel et charmeur. Sans le savoir, ils se retrouvent tous les 2 à Vérone au même moment et c’est une suite de quiproquos sans fin qui fait d’ailleurs le sujet de la pièce.
Voilà un spectacle enlevé, joué dans un très bon rythme : d’ailleurs, les scènes de duels à l’épée sont réglées au cordeau et les comparses interprètent leur partition à la perfection. Une mention toute particulière pour le « Tartuffe » de la pièce, évoquant tellement le personnage de Molière qu’on ne peut pas imaginer que Goldoni ne s’en soit pas inspiré pour l’écrire. Les jumeaux sont joués par un seul acteur, Maxime d’Aboville, fabuleux dans les 2 rôles : tantôt léger, malicieux et plein d’esprit, tantôt maladroit, gauche et borné. Dès ses entrées en scène, on arrive, grâce à sa démarche et son allure, à deviner à qui on a affaire avant qu’il n’ait eu le temps de prononcer la moindre phrase. Il est fantastique et le « succès » de la pièce lui doit beaucoup !
Le décor est une réussite de goût avec ses panneaux qui s’ouvrent sur une cour de Vérone, ainsi que l’escalier dans le fond de la scène qui permet quelques acrobaties ou qui se referme sur la demeure du père avocat. N’oublions pas les costumes d’époque qui sont aussi très évocateurs !
Une seule réserve tout de même : l’adaptation française voulue au goût du jour qui choque par l’emploi de termes très certainement inconnus au 18ème siècle, tel que plouc, baffe et c.. : Pourquoi cette erreur ? Quoi qu’il en soit, tout le reste ne mérite que des éloges....

S.LB



 
 
 
                                                      cinema - theatre - musique