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le  31/01/2019   au théâtre Montparnasse, 31 rue de la Gaîté 75014 Paris (du mardi au samedi à 20h30, matinée samedi à 17h30, relâche le 20/02, et à partir du 26/03, mardi et mercredi à 21h)

Mise en scène de Panchika Velez avec Pierre Palmade, Catherine Hiegel et Marie-Christine Danède écrit par François Bégaudeau




C’est l’histoire éternelle du couple qui s’aime mais ne peut pas l’exprimer et ne sait que souligner ce qui les exaspère voire les tient éloigner l’un de l’autre. Ici, le couple, c’est la mère et son fils : elle ne paraît pas s’intéresser à lui, ne lui pose aucune question sur sa vie professionnelle et, quand il lui rend visite, le noie sous un déluge de petits détails de sa vie quotidienne, ce qui le hérisse et le blesse. Il a d’ailleurs décidé de ne plus la voir et le lui dit, ce qui n’a pas l’air de l’émouvoir plus que cela. Survient une amie de la mère qui, se rapprochant de son fils qu’elle connaît depuis toujours, ouvre enfin une brèche dans ce carcan d’incompréhensions.
Catherine Heigel joue le rôle de la mère : ancienne doyenne de la Comédie Française, elle n’a plus à faire ses preuves comme comédienne. Dans cette pièce, elle est parfaite de froideur et d’ignorance vis-à-vis de son fils. Son jeu sobre et dépouillé du début rend plus émouvant son volte-face de la fin où elle ouvre enfin les vannes et se laisse aller. Pierre Palmade est on fils : on le connaissait comme grand humoriste, on le découvre ici un comédien hors pair, tour à tour frustré et malheureux au début, assoiffé d’amour et laissant hurler sa tristesse, injuriant sa mère d’être aussi mal compris, jusqu’à cette fin qui les révèle l’un à l’autre.
« On ne dit jamais assez aux être qu’on aime qu’on les aime ! » : on espère qu’ils se souviendront de cet adage, de cette maxime ou bien de cet aphorisme....

S.LB



 
 
 
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