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En garde à vue (jusqu’au 5 janvier 2020)

le  25/09/2019   au théâtre Hébertot, 78bis boulevard des Batignolles 75017 Paris (du mardi au samedi à 21h et dimanche à 15h30)

Mise en scène de Charles Tordjman avec Thibault de Montalembert, Marianne Basler, Francis Lombrail et Wladimir Yordanoff, écrit par John Wainwright (adaptation de Francis Lombrail et Frédéric Bouchet)




Il y a eu le roman noir de l’auteur John Wainwright intitulé A table !, puis le célèbre film Garde à vue de Claude Miller, sorti en 1981 avec, en tête d’affiche, Lino Ventura et Michel Serrault, suivi de Guy Marchand. Dorénavant, il faudra aussi compter également sur son adaptation au théâtre avec dans les mêmes rôles respectifs 3 excellents comédiens : Thibault de Montalembert, Francis Lombrail et Wladimir Yordanoff qui reprennent à leur façon ce face-à-face entre 2 policiers, un commissaire et un inspecteur, face à un témoin étrange devenant assez rapidement un suspect probable à leurs yeux.
C’est qu’il y a eu viols et meurtres à l’encontre de 3 jeunes filles – une de plus que le film – et que, faute de preuves, il va falloir essayer coûte que coûte de lui faire « cracher le morceau » ou, si vous préférez, de tenter de faire avouer ce « coupable » idéal, un maire respectable – un notaire dans le film – à l’attitude aussi ambiguë que possible, dans les parages ou bien présent au mauvais endroit au mauvais moment. Lors de cet interrogatoire tardif et tendu, le ton va monter, délivrant quelques secrets inavoués et autres révélations inattendues sur cet homme que tout accuse mais qui va se défendre tant bien que mal, à coups de répondant et d’humour. D’ailleurs, le sens de la formule comme les jeux de mots et les traits d’esprit ne manquent ici, apportant son lot de répits de courte durée à ces « questions de flics » lors de ce lavage de cerveau en bon et due forme.
Ce qui ne devait être qu’une simple formalité va vite se transformer en réquisitoire, une sorte de jeu du chat et de la souris oppressant, chacun essayant de biaiser ou alors de se lâcher. Dans un décor original et moderne fait de lignes plus ou moins obliques, nos 3 protagonistes, rejoints parfois par l’épouse de « l’inculpé » sous les traits de Marianne Basler, vont se jauger et s’affronter, campés sur leurs positions et, finalement, prisonniers de leurs certitudes. Toute la lumière sera faite sur cette histoire crapuleuse parfaitement interprétée, avec l’intensité qu’il faut et la mise en scène qui va avec. Du grand et beau théâtre où nous, spectateur, cherchons à savoir faire la part du vrai du faux et à dénouer l’intrigue qui se joue devant nous....

C.LB



 
 
 
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