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Cent mètres papillon (jusqu’au 28 novembre)

le  07/10/2020   au théâtre de Belleville, 94 rue du faubourg du Temple 75011 Paris (vendredi 16/10 à 21h15, samedi 17/10 à 17h puis à partir du samedi 24/10, dimanche compris, à 17h - relâche le 15/11)

Mise en scène de Nelly Pulicani avec Maxime Taffanel écrit par Maxime Taffanel




Comme son nom l’indique, 100 m papillon est une pièce nautique. Elle est même d’essence autobiographique : Maxime Taffanel, qui est l’auteur du texte et l’interprète unique, est un ancien nageur de haut niveau (et ça se voit). Une fois raccroché le bonnet et le maillot, il a entamé une formation de comédien.
Petit pas de côté oblige, il nous conte l’histoire non pas de Maxime, mais de Larie, un ado fan des bassins. Et cette histoire pourrait bien ressembler à celle du comédien. On le suit à l’entrainement, en compétition, dans les lignes d’eau. Larie nous livre ses sentiments vis-à-vis de l’élément liquide mais aussi de ceux qui l’entourent.
Très inspiré par son sujet, Maxime Taffanel a choisi de dérouler sa pièce suivant deux lignes directrices presque scindées : la langue et le geste. Ses mots sont souvent poétiques et évocateurs : il parle de sa « robe de bulles ». Larie dit aussi joliment « je passe mon temps sous l’eau à regarder les gens entre les bulles », « je les regarde déambuler ». Mais la nage, c’est surtout une chorégraphie et un tempo. Chaque nage a le sien.
Maxime Taffanel n’est pas avare de la démonstration et répète une, deux, dix fois le même geste ondulant comme la vague, provoquant parfois une fascination hypnotique chez le spectateur. On en vient presque à regretter que l’esquisse de danse, aboutissement du geste du nageur, n’aille pas jusqu’au bout en constituant un véritable tableau chorégraphique.
On sera peut-être un moins enthousiaste lorsque Maxime Taffanel entreprend de croquer son environnement direct, son coach ou le journaliste sportif qui commente la « compét ». Le comédien y devient parfois grimaçant. L’ensemble est néanmoins inventif et plein de charme et on se laisse séduire par ce très court spectacle d’un comédien qui n’hésite pas à « mouiller le maillot ».

E.D



 
 
 
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