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Le jeu (jusqu’au 31 décembre)

le  08/10/2022   au théâtre Michel, 38 rue des Mathurins 75008 Paris (du mercredi au samedi à 19h et le mardi en période de vacances scolaires)

Mise en scène de Rodolphe Sand avec Laétitia Vercken et Fabrice Fara écrit par Pierre-François Dupont-Beurier




Ils sont adultes tous les deux, elle, en robe à fleurs lisant un livre, lui, lunettes et habits sombres comme son humeur. Comme ça se passe parfois, ils commencent à se parler, ou plutôt, elle commence à lui parler. Ils sont majeurs et pourtant, ils vont jouer comme les enfants qui les entourent dans ce parc public : ils vont faire comme si. Ils vont jouer le jeu de l’amour, lui fraichement plaqué, elle célibataire. S’inventant une histoire, ils vont cheminer ensemble, au gré de leur rencontre dominicale, écrivant chaque semaine un nouvel épisode de la première rencontre jusqu’aux week-ends en amoureux…
Mais les choses ne sont pas si simples et parfois le jeu a des allures de réalité. Alors, qu’en est-il réellement ? Les deux protagonistes vont-ils finir par traverser le miroir et tomber amoureux ? Ou alors, tels des enfants qu’ils font semblant d’être, refuseront-ils de descendre du manège de ce récit qu’ils inventent au fur et mesure ? On ne le dira pas ici, réservant au public un petit suspens dans cette comédie.
L’idée était assez originale : créer une boite dans la boite, un récit dans le récit et le faire écrire par les protagonistes. Mais hélas, le résultat, sans être médiocre, est loin d’être enthousiasmant. Les ingrédients sont pourtant réunis : deux comédiens plutôt bons, bien dirigés, un décor unique qui fonctionne… On est d‘abord séduit par l’intrigue et l’on regarde sa montre au bout de trente petites minutes. Alors, serait-ce du côté du texte que ça pêche un peu ? Peut-être, car on peine à trouver ici une réplique qui fasse date. Ah si, peut être celle-ci : « Ils prirent dans le réel ce qui les arrangeait et le reste, ils l’inventèrent ».
Et si « Le jeu » n’était qu’une petite comédie romantique sans prétentions ? On la conseillerait alors aux spectateurs désireux de passer un moment léger et sans conséquences.

Eric Dotter



 
 
 
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