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La dame blanche (jusqu'au 6 janvier 2018)

le  14/09/2017   au théâtre de La Renaissance, 20 boulevard Saint-Martin 75010 Paris (du mardi au samedi à 21h, matinées samedi à 17h)

Mise en scène de Sébastien Azzopardi avec Sébastien Azzopardi, Alyzée Costes, Marie-Bénédicte Roy, Delphine Lacroix, Nicolas Martinez, Cécile Beaudoux, Marguerite Dabrin, Joséphine Riioli, Romain Tomas et Mehdi Vigier écrit par Sébastien Azzopardi et Sacha Danino




C’est le monde à l’envers : voilà que le théâtre se met à faire du cinéma ou, du moins, à mettre en scène des scénarios dignes d’un bon thriller à l’écran, dans la même veine scénaristique particulièrement intrigante, avec le même suspense à la clé et sur le même mode de montage dit « cut » propre au style cinématographique. D’ailleurs, les tableaux s’enchaînent rapidement grâce à un système astucieux de décor mobile et tournant, laissant apparaître un lieu bien distinct à chaque fois, le tout rehaussé de projections visuelles plus ou moins inquiétantes.
C’est que nous sommes plongé dans un style polar légèrement mâtiné d’horreur – on vous rassure, très bon enfant dans l’esprit d’Harry Potter ! – où il est question d’un adultère explicite, d’une maison perdue dans la forêt, d’un accident mortel, d’une belle revenante tout de blanc vêtu, de plusieurs hallucinations, démons et autres visions d’épouvante, d’un coup monté et de voisins rodeurs pas si innocents que cela ! Si la trame mélange allégrement crime, effroi, cauchemar, surnaturel, humour et magie sur fond de légendes « celtes », il ne faut pas oublier un rythme soutenu qui n’accuse aucune baisse de régime pendant presque 1h45.
Dès le début et avant même le levé de rideau, le public est baigné dans une atmosphère animée « pas(ra)normale » que cela, où tous ses sens sont mis à « douce » épreuve, les comédiens - tous excellents - déambulant dans la salle et arpentant régulièrement les rangs de l’orchestre afin de surprendre quelques spectateurs en mal de sensations « fortes », histoire de participer complètement à ce spectacle interactif pour le moins original. On ne s’ennuie pas une seconde, appréciant cette nouvelle expérience théâtrale, formule qui devrait assurément faire quelques émules parmi les auteurs en quête de frayeur du genre « coucou, fais-moi peur ! »....

C.LB



 
 
 
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