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Chambre 113 (à partir du 13 octobre)

le  13/10/2017   au théâtre de Ménilmontant, 13 rue du Retrait 75020 Paris (les vendredis et samedis à 19h et 21h en alternance une semaine sur 2, et un dimanche sur 2 à 16h30)

Mise en scène de Vincent Vittoz avec Claire-Marie Systchenko, Zacharie Saal, Noémie François, Hélène Hardouin et Emmanuel Quatra écrit par Claire-Marie Systchenko et Eric Bongrand




Il faut avoir une réelle passion et aussi un certain courage pour se lancer au théâtre dans une comédie musicale, vu le nombre de représentations de ce type qui se joue actuellement à Paris. Mais il faut également reconnaître qu’il existe un véritable engouement pour cela, à voir le public de plus en plus amateur, voire friand de ce genre de divertissement sonore. Et Chambre 113 ne déroge pas à cette règle, d’autant que les spectateurs sont bel et bien là, en rendez-vous au théâtre de Ménilmontant, parfois malgré un temps très hivernal !
Dans un hôpital moderne, un homme plutôt abattu, comme à bout de force, rend régulièrement visite à sa femme plongé dans un profond coma. Attristé par les dires à la fois pessimistes et acerbes d’un docteur plutôt arrogant mais, fort heureusement, soutenu par la présence réconfortante de 2 infirmières aussi joyeuses que pimpantes et pleines d’espoir, il va tant bien que mal essayer d’affronter cette épreuve tout en remettant en question son couple, le tout aidé par l’esprit de son épouse qui plane dans ce service médical. Ainsi posé, il ne reste plus qu’aux 5 comédiens et chanteurs à nous raconter, entrecoupé de belles vocalises, ce qui peut bien se tramer en pareille situation.
Vous n’éviterez pas quelques petits clins d’œil empruntés à de célèbres séries télévisées telles qu’Urgences ou bien encore Grey anatomy mais dans un décor sans prétention et astucieusement épuré où plusieurs paravents à roulettes immaculés servent de changement de pièces. Vous n’échapperez pas non plus aux tonalités ainsi qu’aux références sonores style Broadway clairsemées ici et là de claquettes, de pas de danse et autres ambiances de music-hall (la présence d’un pianiste, jouant en live, est là pour nous le rappeler !), mais bien fournies de répliques tour à tour cinglantes et truculentes de la part de tout ce petit monde qui officie au sein d’un tel lieu. Un satisfecit à la co-auteure Claire-Marie Systchenko qui sur scène nous prouve ses capacités vocal impressionnantes, et un bravo tout particulier à Hélène Hardouin qui réussit à nous faire souvent rire.
En résumé, cette œuvre juste, sensible, inspirée, sincère, efficace, enlevée et drôle devrait rapidement s’imposer au sein des spectacles parisiens qui arrivent le plus clair du temps à égayer nos soirées, même si celles-ci sont quelque peu glaciales....

C.LB



 
 
 
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