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Von Hertzen Brothers : War is over

le  10/11/2017   au Mascot Records/Mascot Label Group





Rien ne se fabrique et tout se transforme ! Cette remarque pourrait tout à fait s’appliquer à Von Hertzen Brothers, un trio de rock épique/progressif dans toute sa splendeur qui existe depuis 2000, composé de 3 frères originaires de la Finlande qui s’amusent à passer d’une référence à l’autre sans vergogne, notamment de Pink Floyd à Queen en s’arrêtant parfois du côté de Yes, Kansas, Styx et même de Rush. Il est évident que ces « écarts de conduite » n’apportent pas grand-chose de nouveau, ni d’original et encore moins de transcendant à ce genre musical revu et corrigé qui s’écoute certes sans réel déplaisir mais aussi sans véritable surprise !
Loin de critiquer cette formation disons plutôt pop/rock aussi planante qu’enlevée, il faut reconnaître que les arrangements sont de toute beauté, entre des riffs bien sentis et parfois « speedés » (Frozen butterflies), des solos relevés (Beyond the storm), des refrains accrocheurs (The arsonist), des changements de rythme assez fréquents (War is over – de plus de 12 minutes -), qui vont souvent crescendo entre douceur (le mélancolique Who ara you ; l’épuré Wanderlust) et cadence (le sautillant Long lost sailor ; le saccadé Blindsight), sans oublier des chœurs autant parfaits qu’impeccables (To the end of the world ; Jerusalem), portés par ces frères finnois tous chanteurs et, de plus, musiciens : le bassiste Jonne et les guitaristes Mikko & Kie von Hertzen, accompagné du batteur Sami Kuoppamäki.
Pas un seul titre qui ne soit interprété par l’un d’entre eux – souvent au timbre vocal à la fois puissant et haut perché, limite fluet (comme sur Jerusalem et Wanderlust) - avant que les autres ne viennent le rejoindre pour un concours de vocalises des plus fédérateurs ! Bref, l’ensemble est exécuté de manière très technique pour ne pas dire très pro, mélodieux et entraînant au possible, d’une grande profondeur émotionnelle, d’une vraie maîtrise toute en harmonie, qu’elle soit d’ailleurs aérienne, étincelante ou plaintive. En résumé, un 6ème album (déjà !) très passe-partout qui devrait plaire à (presque) tout le monde, d’autant que c’est déjà bel et bien le cas chez eux, au sein de leur pays natal...

C.LB



 
 
 
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