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Panique en coulisses (jusqu’au 30 décembre)
le 04/10/2023
au
théâtre des Variétés, 7 boulevard Montmartre 75002 Paris (du mercredi au samedi à 20h, mâtinée le samedi et dimanche à 16h30)
Mise en scène de Jean-Luc Moreau et Anne Poirier-Busson avec Marine Dusehu, Nicolas Carpentier, Sébastien Almar, Elie Addams, Chanaël Meïmoun, Benjamin Gomez, Marion Lahmer, Quentin Laclotte-Parmentier et Chick Ortega écrit par Michael Frayn
C’est sûr et même évident que si vous aimez les portes qui claques – et il y en a pas mal ici ! -, les personnages qui déploient une énergie débordante sur scène – et ainsi pendant 1h45 -, et une histoire complètement barrée - dans tous les sens du terme -, alors ce spectacle va vous ravir à plus d’un titre. Que ce soit d’ouvrir le cadre en deux, de façon à voir le pile côté planches puis le face côté coulisses d’un décor escamotable, ou que ce soit le sujet qui nous permet d’assister à une réplétion à la veille d’une première, puis ce qui se passe derrière pendant une représentation pour finir par voir la réalité sur la plateau devant un public, cette mise en scène est pour le moins astucieuse, voire inattendue. Ce vaudeville à la mode d’un autre temps, genre Les branquignols voire même style Louis de Funès, ne ménage pas ses efforts pour nous tirer un rire à coups de ratés, de désaccords, d’actes manqués, de comique de répétitions (« Et les sardines ? ») et de situations de jalousie patentées. C’est à celui et à celle des protagonistes qui s’agitera, qui surjouera et qui « dégustera » le plus. D’ailleurs, à ce petit jeu, pas un(e) n’échappe à l’exagération ni à l’essoufflement poussé à l’extrême, au point de se dire si ce n’est pas justement fait exprès. C’est là toute la nuance de cette comédie au rythme certes trépidant mais sans grande profondeur (d’esprit ?), que cette jeune troupe (sous la houlette d’un Jean-Luc Moreau peu inspiré) arrive à plus ou moins bien canaliser entre 2 respirations, appuyant là où ça ne devrait pas et soulignant ici ce qui devrait l’être d’avantage. On finit par croire que tout n’est prétexte qu’à une surenchère de rajouts et de crise d’hystérie, histoire d’enfoncer le clou jusqu’au bout. « Tu crois que le public va comprendre ? », demande l’un des intervenants. « Ce spectacle dépasse les compétences d’un metteur en scène normal », puis « Le contrôle nous échappe ! », répondra très justement deux autres un peu plus tard. Bref, tout est dit : à vous de juger sur « pièce » de ce « chaos » annoncé à grandes renforts d’un succès à ce qu’il paraît planétaire depuis 40 ans (l'une des 10 comédies les plus jouées dans le monde depuis 40 ans avec plus de 14 millions de spectateurs et 11 nominations aux Tony Awards) !.
C.LB
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