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Les aventures de Supershowman (jusqu'au 29 janvier 2017)

le  10/01/2017   au théâtre Douze, 6 avenue Maurice Ravel 75012 Paris (du mardi au samedi à 20h30 et dimanche à 15h30)

Mise en scène de Jos Houben avec Milan Emmanuel écrit par Milan Emmanuel




Ca commence à la manière du fameux défilé d’un générique de Star Wars, ça continue avec un drôle de personnage qui porte quasiment la même combinaison que Superman mais dans une autre couleur, ça parle avec un très léger accent francophone comme venu de « très très loin », et ça fait des cabrioles, des roulades, des galipettes et des pirouettes en veux-tu-en-voilà : de quoi s’agit-il ou, du moins, qui cela peut-il bien être ? Mais tout simplement Supershowman alias Milan Emmanuel, le nouveau phénomène belge du moment, une sorte de break-danseur, équilibriste, acrobate et comique qui se prend pour un super-héros venu tout simplement nous « pomper l’air », pardon, aspirer l’air de notre planète !
Sans être nullement péjoratif ni grossier et encore moins vulgaire, c’est bien là la mission que s’est donné ce contorsionniste de « l’Espace » (malheureusement un peu trop restreint à son goût sur la scène d’un théâtre à force de courir en rond !), ce clown endimanché tel un pitre sorti de sa boîte (en l’occurrence ici, d’un énorme ballon en caoutchouc gonflé !), cette caricature musclée voire bodybuildée qui tape dans les mains de tous ceux qu’ils croissent sur son passage (avec images filmées à l’appui, prises dans la rue et diffusées sur un écran, histoire de nous prouver qu’il a bel et bien rencontré pas mal de monde un peu partout sur Terre, entre autres aux USA et en Espagne !). Outre sa tenue grotesque et ses gags à « 2 balles », il faut reconnaître que l’homme, passé du pavé aux planches, possède une certaine souplesse physique et « résiste à toutes les gravités », surtout lorsqu’il se projette de la scène à l’écran et inversement, un peu comme son illustre prédécesseur également belge, l’illusionniste Marc Hollogne et son personnage Marciel.
Malgré le fait que son jeu scénique soit quelque peu limité, sans lien ni véritable fil conducteur à la clé (et pour cause !), ses démonstrations de mouvements hip-hop trop répétitives (pendant une bonne heure tout de même !), ses silences souvent plombant, sa bande-son parfois assourdissante et ses effets plutôt stridents, on se laisse prendre par cette « parodie ambulante » décalée et bon enfant aussi gentille qu’absurde, certes naïve, légèrement émouvante et impressionnante, mais néanmoins touchante et même attachante par moment. Comme quoi, finalement, un spectacle, ça tient à pas grand-chose.....

C.LB



 
 
 
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